Chez Publipresse rien ne va : l’imprimante ne fonctionne plus. La commerciale ne veut pas s’en occuper parce sa promotion n’arrive pas assez vite, le comptable parce que seuls le théâtre et ses RTT l’intéresse et la standardiste parce qu’elle est en dépression. Le directeur met la pression pour satisfaire ses ambitions. Le Hollandais, patron d’un grand groupe envisage de placer des capitaux dans Publipresse.
La tension monte jusqu’à ce que Hubert verse l’essence de térébenthine qui devait nettoyer l’imprimante dans le café du directeur. Tout le monde « pète un câble ».
Le Hollandais est prêt à placer ses capitaux mais avec une curieuse condition : que chaque salarié soit heureux au travail… Les employés et le directeur vont devoir travailler à être heureux tout en travaillant pour être heureux… Un vrai embrouillamini et surtout… Encore du boulot !
Le Bonheur au travail est une comédie à quatre personnages. Ecrite, jouée et mise en scène comme un vaudeville, elle traite d’un sujet grave qui fait pourtant toujours sourire : le bonheur au travail !
La pièce souligne d’un trait comique les problèmes rencontrés en entreprise et qui souvent font souffrir… Pour mieux poser la question ensuite : des lundis heureux, est-ce possible ? Sommes-nous disposés à serrer les dents jusqu’à la retraite ou croyons-nous que le bonheur puisse passer la porte du bureau ?
Si la pièce ne donne pas la réponse attendue depuis des siècles, tout au moins elle apporte un point de vue optimiste. Elle met en scène des personnages qui essayant d’être heureux au travail, se découvrent un certain pouvoir à être heureux tout court. D’où un grand espoir ! La pièce est une satire positive d’un monde où les pressions sont multiples, où l’individu doit développer une autonomie de bonheur et un optimisme radical pour tenir.
Dans ce monde du travail, la souffrance ressort parfois en folie mais l’on s’accroche tout de même au « boulot » car l’on sait qu’il peut être source de bonheur et en attendant source de revenus. C’est ce paradoxe qui crée le théâtre. Les protagonistes s’emmêlent dans leur désir et leur crainte et essaient d’immerger des conflits en gagnant sur tous les tableaux.
La pièce analyse avec humour l’entreprise et ses rapports humains. Elle joue sur les quiproquos pour faire ressortir l’absurdité de certaines situations : la course au profit, le besoin de reconnaissance, la peur de la hiérarchie. Elle montre l’émotion de dialogues sincères entre collègues et l’entraide nécessaire pour arriver au bonheur. Elle traite de la possibilité ou non, d’arriver au bureau en short, de déclamer des poèmes aux clients quand on est féru de théâtre et d’aimer son patron même si c’est un homo-économicus.
15, rue du Retrait 75020 Paris