« Un spectacle comique peut-il avoir quelque chose à dire ? » se demande Jérémy Manesse dans Une comédie légère en 2005. Hé bien en 1975 (l’année de sa naissance) on ne se posait pas la question.
Le graphique de Boscop est une pièce engagée en deux manches écrite en 1975, remaniée en 1992 puis en 2000 par Sotha.
Roger Dendron est un éboueur astucieux. Il a réussi à bricoler un ordinateur qui lui permet de savoir ce qui sera commercial à coup sûr. Il l’utilise pour devenir une star de la chanson, ce qui lui paraît le moyen le plus rapide et le plus agréable de s’enrichir.
Son fils, Rodolphe, dit Pissenlit, se comporte le plus souvent comme un débile mental. Pourtant il a trouvé une formule qui pourrait faire du rapport « progrès-bonheur » une simple courbe ascendante. Evidemment intéressé, le Gouvernement tente d’utiliser son génie à des fins immédiatement rentables, profit, croissance, etc.
Il s’agit donc d’une fable moderne sur l’irrésistible besoin d’ascension qui mène les hommes. On ne peut pas dire que ce soit un sujet franchement rigolo, mais comme disait Alfred (de Musset) « les plus désespérés sont les chants les plus beaux ». Et plus le temps passe, plus il me semble que cette pièce est belle… au sens où l’entendait Musset.
Néanmoins, pour rassurer ceux qui auraient peur d’avoir le bourdon, je rappellerai que c’est aux enterrements qu’on a les fous rires les plus irrépressibles.
Sotha
Pièce à l'humour ravageur, les comédiens sont excellents. 2h de pur plaisir.
Pièce à l'humour ravageur, les comédiens sont excellents. 2h de pur plaisir.
41, rue du Temple 75004 Paris