Accueil du public
Historique
Quelques succès (spectacles joués par toute la troupe)
Quelques one or two men shows
Quelques spectacles invités
Quelques films avec la troupe du Café de la Gare
C'est une salle de spectacles cachée au fond d'une grande cour carrée, 41 rue du Temple, dans le 4e arrondissement de Paris, au cœur d'un triangle formé par Notre Dame, le Marais et le Forum des Halles.
Au 17 ème siècle, se croisaient là les chevaux frais et les chevaux fatigués, car vous étiez dans la cour du fameux relais de postes appelé « l'Auberge de l'Aigle d'Or ». Et dans les caves, auxquelles on accède encore par des pentes pavées, le théâtre Essaïon occupe une partie des anciennes écuries faites pour plusieurs centaines de chevaux. Quant à l'impressionnante charpente où sont maintenant accrochés les projecteurs du Café de la Gare, elle abritait sans doute carrioles et charrettes.
Pourtant le Café de la Gare fut inauguré officiellement le 12 juin 1969, de l'autre côté de la Seine, dans une ancienne fabrique de ventilateurs du passage d'Odessa, près du chantier de la Tour Montparnasse. Il est né, après un an de travaux, des rêves acharnés et conjugués de Romain Bouteille et de Coluche, d'abord, puis d'une bande de copains dont les destins s'étaient rencontrés pendant les événements de mai 68. Il avait alors, outre les deux précités, Sotha, Patrick Dewaere, Henri Guybet, Jean-Michel Haas, Miou-Miou, Catherine Mitry et Gérard Lefèvre.
A son ouverture, le Café de la Gare se considérait comme un « café-théâtre » (un terme vague de l'époque qui s'appliquait surtout à une catégorie fiscale). Mais on n'y a jamais bu de café, et il n'y a jamais eu de tables ni de chaises. Seulement des gradins pour environ 180 personnes, entourant sur trois côtés une scène de 8 mètres sur 5 à peu près. Les spectateurs tiraient leur prix au sort à l'aide d'une roue genre loterie, tournée par les acteurs, les plus chanceux recevaient 1 franc, les moins chanceux payaient le prix d'une place de cinéma. Une fois assis sur les bancs ils avaient droit à une boisson servie par les acteurs, et à un coussin qui lui était généralement jeté en pleine figure par les mêmes acteurs (une fois la boisson bue, quand même). Commençait alors le spectacle proprement dit : un chanteur ou un diseur faisait son numéro, et ses chansons ou ses sketches étaient séparés par des interventions jouées par les susdits acteurs. Au bout d'une quarantaine de minutes, un court entr'acte permettait au public de renouveler éventuellement sa consommation, puis venait une nouvelle « vedette », et ainsi de suite à raison de trois ou quatre vedettes par soir.
Parmi celle-ci, Rufus, Jean-Pierre Sentier, Claude Mann, Henri Dès, Jacques Higelin, Alan Stivell...
La soirée se terminait vers une, deux, voire trois heures du matin, le public hébété rentrait chez lui à l'aube et à pied, après avoir papoté avec les acteurs qui, eux, souvent, ne rentraient pas.
La formule fut un succès en trois mois, la troupe devint rapidement plus vedette que la vedette, laquelle disparut dès le troisième spectacle, composé de sketches écrits, joués et mis en scène collectivement par l'équipe « de base ». Un peu plus d'un an avait passé, le local devint trop petit, le Café de la Gare dut émigrer dans un lieu plus grand, près d'un autre chantier, celui du Centre Georges Pompidou, le « trou » des Halles. A cette époque vers la fin de 1971, le slogan du Café de la Gare était encore : « Le Café de la Gare ne fait pas de publicité ».
Dans ce nouveau théâtre comme dans l'ancien, pas une planche, pas une prise électrique, pas une dalle qui n'ait été posée par un membre de la troupe. Coluche était resté dans l'ancien lieu rebaptisé « Au Vrai Chic Parisien », il l'avait même déjà laissé à Patrick Font et Philippe Val pour voguer vers la carrière que l'on sait. Au Café de la Gare d'autres individualités émergeaient pour s'envoler vers le cinéma, la peinture, la Lozère, le boulevard ou le mariage. Elles étaient vite remplacées par d'autres talents : Philippe Manesse, Patrice Minet, Jacky Sigaux, Christian Spillemaicker, Arnold Boiseau, Odile Barbier, Dominique Dorel, Brigitte Tanguy, Philippe Rony, et d'autres d'autant plus vite partis qu'ils étaient plus connus au départ. Romain Bouteille et Sotha se spécialisèrent dans l'écriture, et, de 1972 à 1987, se partagèrent la programmation sans quitter la scène. La salle, qui pouvait contenir plus de 450 spectateurs, ne désemplissait pas, le Café de la Gare devenait, comme on dit un peu péjorativement, « une institution ».
Les spectacles avaient quitté peu à peu la formule : assemblage de sketches pour devenir de vraies pièces, et après une douzaine de succès, Romain Bouteille fit quelques escapades en solitaire en s'écrivant des one-man shows, pendant que Sotha se tournait vers le cinéma. Le Café de la Gare s'ouvrit donc à des artistes « extérieurs » qui lui semblaient proches de l'esprit maison, c'est pour cela qu'on a pu y voir Rufus, Charlélie Couture, Smaïn, Marc Jolivet, Marianne Sergent, Farid Chopel, Chevalier et Laspalès, Benoit Poelvoorde, pour ne citer que ceux dont les journalistes peuvent recopier les noms.
Evidemment, la formule avait fait des émules. A la fin des années 70 il y avait plus de 140 cafés théâtre à Paris. Et les yeux des autorités se tournèrent bientôt vers ce nouveau phénomène pas vraiment répertorié et « issu de 68 ». Avec la gloire est venue la réglementation. Avec l'argent, la contribution. Pas une seule fourmi dans ce club de cigales indociles. Accablé par les charges sociales (passées et présentes), le Café de la Gare a été obligé, vers le début des années 80, de proposer deux spectacles par soir. Plus assez de temps pour la loterie, plus d'entr'acte, donc plus de soupe à l'entr'acte, plus de papotages avec les acteurs. Les spectacles ont raccourci, les prix ont augmenté, ce fut l'avènement du one-man show avec vedettes, voire stars. Et à l'intérieur de l'équipe, les acteurs devenus « des intermittents du spectacle » cherchèrent du travail auprès des productions extérieures, où la plupart furent bien accueillis.
Demain, presque 30 ans après son ouverture, malgré la relève assurée par les enfants qui y sont nés, le Café de la Gare n'aura bientôt plus d'équipe « de base ».
Quant au public, il ne supporte guère d'être assis plus d'une heure, la contestation ne le fait plus rire, il vient surtout pour voir en vrai ce dont la télé a parlé. Mais on ne passe pas à la télé sans attaché de presse, et on n'a pas d'attaché de presse sans une certaine docilité.
Le slogan des années 70 est devenu : Le Café de la Gare ne paie plus de publicité.
Restent l'ambiance d'un lieu magique, le talent de gens habités par la passion, l'expérience et le goût du risque. Le Café de la Gare n'est pas un musée, et même si on y représente quelquefois des reprises, elles n'ont rien de passéiste. Elles sont les nouveaux bourgeons des mêmes arbres, leur sève est le plaisir, celui des acteurs comme du public.
Des boulons dans mon yaourt (collectif 1970)
Le jaune devant le marron derrière (collectif 1973)
Les semelles de la nuit (Romain Bouteille 1974)
Le graphique de boscop (Sotha 1975-76)
Plantons sous la suie (Sotha, Claude Mann 1977-78)
Une pitoyable mascarade (Romain Bouteille 1977-78)
La dame au slip rouge (Romain Bouteille 1979)
Les robots ne sont pas méchants (Sotha 1980)
Le grand vide sanitaire (Romain Bouteille 1981)
Le chasseur d'ombres (Patrice Minet 1982)
L'auvent du pavillon IV (Sotha 1983)
La mort, le moi, le noeud (Sotha 1985-86)
La conscience nationale des faisans d'élevage (Romain Bouteille 1986)
Les filles du sale grec (Romain Bouteille 1987)
L'héroïque semaine de Camille Bourreau (Sotha 1988)
Les couloirs de la honte (Romain Bouteille 1990)
Le graphique de boscop 1992 (Sotha 1992-93)
On est peu de choses (Sotha 1993)
Mes adieux au music hall (Coluche 1977)
Richard Gottainer - Charlelie Couture 1981
Le heros national (Rufus 1982)
Chevalier-Laspales 1988
Le cracheur de phrases (Romain Bouteille 1989)
Smaïn 1989
Farid Chopel 1990
Les femmes des gens (Romain Bouteille 1990)
Ce soir, c'est gratuit (Sotha, pour Philippe Manesse 1991)
Elie et Dieudonné 1991
Artus de Penguern 1993
Les zappeurs (Philippe Noel, Michel Dejaj 1993)
Modèle déposé (Benoit Poelvoorde 1995)
et Michel Laguerrie, Alain Saschs, Patrik Timsit, Marianne Sergent, Marc Jolivet, Dany Boon, Serge Riaboukine, etc...
Le grand orchestre du Splendid (1977)
Fromage et dessert (Louis Rego, 1978)
Les bonbons magiques (Charlotte de Turckeim-J. N. Fenwick 1979)
Plus la peine de frimer (Serge Papagalli, 1981)
Du rififoin dans les labours (Christian Dob 1984)
Les taupes-niveau (Christian Dob 1986)
The a la menthe ou t'es citron ? (P. D. Haudecoeur 1991-92)
Les couleurs du rire (Pierre Trapet 1994)
Le projet-titre provisoire (Les nains de jardin 1995)
et aussi Le Splendid, Philippe Bruneau, Andrew More et Myriam Mézières, Azertiop, Daniel Berlioux et Catherine Ringer, etc...
L'an OI (Jacques Doillon 1969) L. M.
Georges le tueur(Daniel Berger 1970) C. M.
Themroc (Claude Faraldo 1971) L. M.
Quelques messieurs trop tranquilles (Georges Lautner 1972) L. M.
Au long de rivière Fango (Sotha 1974) L. M. Le graphique de Boscop (Sotha et Georges Dumoulin 1976) L. M.
Pas besoin de valises (Sotha 1983) C. M.
Les oeufs sur le plat (Sotha 1984) C. M.
Tant pis si je meurs (Sotha 1988) L. M. inédit
La salle est accessible aux personnes à mobilité réduite, merci de le préciser avant votre commande au 01 40 13 84 65 (pour vérification des disponibilités).
De nombreux bars et restaurants se trouvent à proximité.
Le retrait des places peut s'effectuer 30 minutes avant le début du spectacle.
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41, rue du Temple 75004 Paris