À partir de 5 ans.
Au début, le monde, c’était juste un p’tit chien qui montait la garde devant la maison d’une petite dame.
A l’intérieur de la maison, il y avait une grosse armoire et à l’intérieur de l’armoire le monde était bien rangé...
Et puis un jour, un petit garçon est entré brusquement dans la maison de la petite dame.
Il pleurait toutes les larmes de son corps.
Il s’est précipité vers l’armoire pour prendre un mouchoir,
et toutes les piles de mers, de montagnes, de rivières, se sont renversées.
Et le monde s’est répandu partout….
(Extrait)
Le texte
Des mots de tous les jours, des dialogues simples aux réponses multiples, la force poétique du texte de Philippe Dorin entraîne le spectateur dans un voyage où réalité et imaginaire se mêlent étroitement.
Le Petit Léo est un enfant d’aujourd’hui, auquel chacun peut s’identifier. La Petite Dame et le Petit Monsieur sont plus énigmatiques, comme des archétypes, des personnages nés de contes. Cela donne toute sa force au texte, élargie le champ de la pensée et de l’imaginaire.
Le monde, point à la ligne nous parle de la puissance des histoires, celles que l’on invente, celles que l’on raconte, celles que l’on écrit et puis que l’on efface, parce que « tout ça, c’est pas vrai »
Le texte est comme un jeu, un aller retour joyeux entre conte et théâtre. À travers lui, les spectateurs découvriront une écriture singulière, sensible, qui ramène à l’essentiel : l’enfance, sa capacité d’imaginer et explorer le monde… Et d’en jouer
Quelques mots du metteur en scène
Avec Le monde, point à la ligne, Philippe DORIN célèbre la puissance de l'écrit et de l'imaginaire.
Sur scène, deux femmes, La Grande et La Petite. Elles racontent un big-bang plein de tic-tac, de dong, de smic et de smac. Un premier jour où tout se construit, où le langage, à partir des « oh » réinvente le monde.
Le monde, point à la ligne est une page blanche sur laquelle l'écriture se promène, voyage, un dessin bien précis où il n'y aurait rien à ajouter ni à retrancher.
Au niveau scénographique, des rouleaux de papier blanc qui se dévident et qui se froissent, rythment la quête du petit Léo. L’enfant voyage dans un univers de papier, suit les lignes, comme autant de chemins qui se déroulent sous ses pas. Les chemins deviennent rivière, draps, personnage...
La lumière et les ombres accompagnent le voyage.
Sur le plateau, une sphère apparaît, suggère le monde, la terre qui tourne, le temps qui passe, jusqu’à la nuit, où, dans nos rêves, vont naître d’autres histoires...
Dans le dispositif scénique proposé, la relation au spectateur est maintenue. Le public reste partie prenante de l’histoire, est directement concerné.
Mais pour que quelque chose, ou quelqu'un, existe, il ne suffit pas seulement de l'écrire, il faut aussi y croire. Les comédiennes sont là pour mettre le public dans la confidence. Elles jouent, construisent et déconstruisent l’espace, le langage, les personnages. Tous les codes sont livrés au public en direct. Il n'y a pas de trucs. Elles sont le truc. Elle sont le théâtre.
6, avenue Maurice Ravel 75012 Paris