Deux clowns burlesques et poétiques tentent la cohabitation dans l’espace restreint d’un placard. Entre le clochard distingué de Charlie Chaplin, la fantaisie de Buster Keaton et le gai désespoir de Samuel Beckett, ces drôles de personnages vivent le quotidien et la promiscuité dans ses plus petits détails, poussés jusqu’à l’absurde.
Ils dressent un portrait sensible et humain de la relation à l’autre, sans un mot.
Dans leur placard inconfortable, les deux personnages se poussent, tentent de défendre leur espace vital. Coup de coude, fou rire, corps à corps, la promiscuité est intenable. De leurs poches, sortent toutes sortes d'objets quotidiens pour tromper le quotidien : mouchoir, brosse à dents, cartes à jouer...
Le placard, à la fois prison et refuge, s'anime par moments, devient personnage, drôle ou inquiétant, les retenant dans son ventre. Puis soudain, la sortie est possible...
Deux personnages sont enfermés dans un placard étroit, comme suspendus à des cintres, debout l’un à côté de l’autre. Vieux couple oublié, hors du monde, dans un temps qui ne passe pas ; ils s'observent, se surveillent, se provoquent par un jeu de regards.
L'un tire de ses poches toutes sortes d'objets incongrus, dont l'autre aussitôt s’empare : il veut tout ce que l'un tient dans ses mains. Se saisissant de ces choses, il provoque sans le vouloir des dynamiques folles, des engrenages absurdes et poétiques qui les dépassent tous deux. Les brosses à dents deviennent instruments de musique, le livre devient oiseau. Ils s'attirent, se poussent, se plient, se repoussent, Les gestes s'amplifient, jusqu’à l’explosion de l’un et son expulsion du placard...
Projetés tous deux à l'extérieur, ils explorent leur solitude et se retrouvent, enfermés dans leur affection contradictoire, entraînés par la valse d’un monde hostile.
Une tendresse longtemps contenue devient vite démesurée ; elle provoque en retour une colère cruelle qui menace de conduire à l'anéantissement de l'autre, au risque de se retrouver seul, à son tour. Ayant fait l'épreuve de leur humanité, cherchant à se protéger du vide, ils retournent alors au placard, dans le confort d’un conflit maîtrisé et connu.
"Le spectacle s'inspire de situations quotidiennes. Notre démarche tire parti de ces moments de dysfonctionnement du quotidien qui, interprétés avec humour et dérision, nous questionnent sur le sens de notre existence. Entre le clochard distingué de Charlie Chaplin, l'univers absurde de Buster Keaton et le gai désespoir de Samuel Beckett, nous avons créé ces personnages clownesques qui (...)se heurtent à leurs limites. En silence, bien sûr."
Gyöngyi Biro et Sophie Weiss
"Un spectacle de mime drôle et poignant, touchant de sensibilité et de justesse, interprété par deux jeunes comédiennes fraîchement sorties de l'école internationale de mimodrame Marcel Marceau." Ouest France
13, rue Maurice Labrousse 92160 Antony
Voiture : par la N20. Après la Croix de Berny suivre Antony centre puis le fléchage.
15 min de la porte d’Orléans.
Stationnement possible au parking Maurice Labrousse (gratuit à partir 18h30 et les dimanches), au parking du Marché (gratuit pendant 3h après validation du ticket de parking à la caisse du théâtre) et au parking de l’Hôtel de ville (gratuit pendant 1h15).