Spectacle conseillé à partir de 10 ans.
La famille du défunt Mata Todorovic se recueille dans sa maison, impatiente de connaître le contenu du testament que leur très riche parent a laissé. Mais sitôt le verdict prononcé, la situation dérape. Les liens de parenté sont contestés, les masques tombent, les vérités défilent… et les situations comiques éclatent !
C’est la première fois que Branislav Nusic, l’un des plus grands auteurs serbes, va être joué en France. Dans Les Déshéritiers, une de ses œuvres majeures, Nusic convoque joyeusement l’avidité qui fait perdre toute mesure à l’être humain, faisant de sa pièce une satire sociale unique. Car qui n’a jamais été confronté à des histoires d’héritage qui révèlent les véritables visages de ceux qu’on croyait connaître ?
Ici, la parabole est puissante : non contents de ne pas être sur le testament, nos déshéritiers vont partir en guerre pour récupérer ne serait-ce qu’une part de bien. La maison du défunt, si calme et recueillie le jour de l’enterrement, deviendra une vraie forteresse où chacun se livrera des guerres de possession pour s’accaparer des biens sur lesquels il n’a nul droit. Manigances et abus, tous les coups sont permis : car la grande force de cette pièce chorale et jubilatoire portée par une équipe de comédiens pour la plupart d’origine slave, c’est son immuable actualité. L’auteur ne s’y était pas trompé, qui, à l’aube du 20ème siècle, indiquait dans ses didascalies : « Advient partout et tout le temps »…
Les (Dés)héritiers est un projet rare à plus d’un titre. Il va, d’une part, révéler au public français un immense auteur serbe et sa plume pleine de satire et d’acuité. Il va, d’autre part, concrétiser le rêve d’une poignée d’artistes français dont les racines slaves ont mené à l’envie de faire découvrir un théâtre incontournable des pays de l’Est. Autour des comédiens Sacha Petronijevic, Philippe et Pascal Ivancic, avec qui l’idée de partager cette aventure m’est venue, j’ai réuni une équipe de comédiens d’origines diverses : slovène, serbe, croate, bulgare, polonaise, ukrainienne et bien sûr française.
Des artistes aux personnalités trempées, rassemblés pour donner sensibilité et démesure à cette comédie noire où le rire franc le dispute au cynisme le plus débridé.
Car qui n’a jamais été confronté à des histoires d’héritage qui révèlent les véritables visages d’êtres que l’on croyait connaître ? Nusic convoque joyeusement l’avidité et l’appât du gain qui font perdre toute mesure à l’être humain, faisant de sa pièce une satire sociale qui n’est pas sans rappeler le cinéma italien d’Ettore Scola ou de Dino Risi…
Ici, la parabole est puissante, puisque, non contents de ne pas être sur le testament, nos « déshéritiers » vont partir en guerre pour récupérer ne serait-ce qu’une part de bien.
Dans notre spectacle, la maison du défunt, si calme et recueillie le jour de l’enterrement, deviendra un squat, puis une vraie forteresse dans laquelle les personnages dresseront de véritables barricades où chacun se livrera des guerres de possession pour s’accaparer des biens sur lesquels ils n’ont nul droit. Manigances et abus, tous les coups sont permis : on s’engueule, on bataille à coups de mauvaise foi, on manipule, on embobine, on vole, on contourne les lois…
Car la grande force de cette pièce chorale et jubilatoire, c’est son immuable actualité. L’auteur ne s’y était pas trompé, qui, à la frontière des 19ème et 20ème siècles, indiquait dans ses didascalies : « Advient partout et de tout temps »…
Ned Grujic
Romancier, dramaturge, satiriste et essayiste serbe, il fut le fondateur de la rhétorique moderne en Serbie. Egalement journaliste et fonctionnaire, il est considéré autant comme « père du théâtre moderne en Serbie » que « maître du théâtre serbe ». Dans son pays, il est certainement l’auteur le plus joué. Rares sont les théâtres serbes qui n’inscrivent pas à leur répertoire au moins une fois par an une de ses comédies.
Influencé par Gogol mais aussi par Labiche et Feydeau, il se moque de la petite bourgeoisie, des parvenus de tout genre et de l’avidité bestiale des hommes face à l’objet de leur désir.
Des pièces comme « Madame le ministre » (l’épouse d’un nouveau ministre, une femme issue d’un milieu modeste, commence à prendre le pouvoir à sa place), « Le défunt » (après avoir été déclaré mort et avoir vécu incognito trois ans à l’étranger, un homme décide de revenir dans sa maison où il découvre la belle vie que mènent, grâce à lui, sa femme et ses anciens amis), « Le député » et autres n’ont, aujourd’hui, rien perdu de leur acuité.
Nusic disait que son humour, « en faisant naître le rire sur les lèvres, atténue la cruauté de la vie ».
Il est joué en Suède, en Bulgarie, en Angleterre, aux Etats-Unis, a été traduit en russe, en anglais, en grec…hélas jamais en français !
Voici donc l’occasion d’ouvrir les portes du théâtre français au plus grand dramaturge serbe.
103A, bd Auguste Blanqui 75013 Paris
Accès : par le mail au 103A, bvd Auguste Blanqui ou par la dalle piétonne face au 100, rue de la Glacière