Élizabeth Mazev fait revivre les tribulations de sa famille en quête d’une terre d’asile, elle qui porte le souvenir de la Bulgarie de ses origines. La grande Histoire croise la petite histoire familiale. Grandissant au milieu des souvenirs de ses parents, elle hérite d’une patrie aussi réinventée que rêvée, plus imaginaire que réelle.
Seule sur scène, elle chante un refrain qui parle de retour comme en portent les émigrés de tous les pays du monde.
L’enfant progressivement se constitue sa propre mémoire et se construit. Au-delà de l’évocation d’une intimité familiale émerge la question identitaire.
Qui devient-on quand on quitte sa terre natale ? Qui est-on quand on n’est pas d’ici et qu’on n’est plus d’ailleurs ? Pour la comédienne auteur, le théâtre semble être le pays d’accueil où elle trouve l’écho nostalgique de sa patrie intérieure. Et, sans évacuer l’émotion, elle choisit pour le dire le rire et la dérision.
« Il y a ce que les parents racontent et il y a ce dont on se souvient. Il y a aussi ce dont on croit se souvenir ou dont on se souvient par les autres. Il y a ce qu’on ne veut pas oublier et ce qu’on voudrait ne pas avoir connu. Il y a la patrie des parents, et celle où naissent les enfants. Il y a la patrie commune, et la patrie imaginaire. Il y a ce qu’on s’approprie et ce qu’on nous lègue de force. Chaque histoire est banale mais toute histoire est singulière : elle tente de raconter le monde. On écrit sa légende personnelle, on tisse son histoire minuscule, on arrange sa vie comme on dit « arranger un bouquet ».
Élisabeth Mazev
« Seule en scène, (…), Élizabeth Mazev vous emporte tout au long de ce récit. Une invitation, un voyage au pays de l’enfance, sans nostalgie, qui regarde le temps qui passe avec un sourire complice. Actrice complète, celle sui débuta au théâtre avec Olivier Py, alors qu’ils étaient enfants, montre sans ostentation l’étendue de son talent. Et elle en a jusqu’au bout des ongles. » Marie-José Sirach, L’Humanité.fr
« C’est délicat, plein d’humour et d’humeurs subtiles. C’est un bref et très grand moment de théâtre pur. » Armelle Héliot, Blog.lefigaro.fr
« Pour notre plus grand plaisir, la comédienne Élizabeth Mazev plonge dans ses souvenirs. Il faut dire que la dame fait preuve d’une sacrée écriture et d’un sens exquis de l’humour. Et pour ne rien gâcher, elle joue divinement bien la comédie. (…). Ce spectacle, finement mis en scène par François Berreur, est aussi pertinent que drôle ! » Marie-Céline Nivière, Pariscope
« Elle offre un regard humoristique, nostalgique et poignant qui nous parle d’intégration et d’identité. » Sylviane Bernard-Gresh, Télérama Sortir TT
« On entend ses rêves d'enfant, la richesse fabriquée avec une telle histoire, sa manière particulière de s'être contruite. » Sylviane Bernard-Gresh, Télérama Sortir TT
« Elisabeth Mazev parle d'elle en comédienne, donc en passeuse d'histoires, et c'est infinimiment précieux, vif, léger et drôle. » Odile Quirot, Le Nouvel Obs, 17 février 2013
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