Deux femmes, un bar et un téléphone qui n’arrête pas de sonner... Mais à qui appartient ce téléphone ? Ces bonnes dames de la société connectée essaieront de lutter contre cette connexion. Mais les voilà déjà bien contaminées dans cette jungle urbaine…
Une comédie insolite se compose, traversée par les obsessions de ces « bonnes dames » : la surveillance, Internet, l’immigration et l’évolution des espèces. Chacune d’elle regarde le monde à l’envers et rivalise pour redessiner autrement les contours de la réalité.
Une société prise de folie, un monde dont le sens nous échappe ne peuvent faire leur révolution que par la grâce d’un excès de zèle. Les « bonnes dames » se lancent sans tabou au plus profond de leurs excès, où se mêlent conjurations et contradictions. Elles affirment tellement le grand tout et son contraire qu’elles sont forcées de revenir à la base du langage : le dessin. Le dessin n’est-il pas d’ailleurs le seul terrain de langage commun à tous les hommes ?
Les « bonnes dames », réduites à s’exprimer par émoticônes, nous révèlent que tout langage est une bataille d’interprétation du monde, et que toute création ou toute nouveauté comporte un risque. Errant entre les parois de leurs cavernes numériques, elles s’animalisent, moitié singes de bonne volonté, moitié bisounours sanguinaires, et révèlent ainsi les enjeux de pouvoirs qui se cachent derrière les discours.
Mêlant danse, chanson, et dessin, la comédie les Bonnes Dames incarne la joie retrouvée du jeu, une joie entière car assumant pleinement sa part de cruauté. Avec tout le sérieux imaginatif des jeux de l’enfance, le spectacle nous montre une issue possible pour éviter de disparaître sous des monceaux de notions et l’afflux d’infos et d’intox : reprendre soi-même le stylo.
Par la Compagnie Patte blanche.
15, rue du Retrait 75020 Paris