La chocolatomanie
Note d’intention sur la mise en scène
Les personnages
« Cette première séance, c’est pour se rencontrer, se connaître, se rendre compte qu’on n’est pas seul, que d’autres ont un problème avec le chocolat, un problème semblable au sien, et en même temps différent, prenant des formes différentes. Trop souvent, quand on mange du chocolat, on est seul, on le fait presque en cachette, comme si c’était une chose honteuse, comme si on se… vous voyez ce que je veux dire ? » Vraisemblablement, un mal hante certains esprits dans nos sociétés : « la chocolatomanie ».
Nous nous retrouvons donc dans une séance de thérapie de groupe à laquelle participent quatre femmes : Elodie, Liliane, Marielle et bien sûr la thérapeute. Leur mission : partir à la recherche de leur « événement déclencheur ». Pourquoi sont-elles regroupées ici ? Que cherchent-elles vraiment ? Pourquoi refusent-elles de se livrer ? La thérapeute, impuissante, se remettra elle-même en question et s’abandonnera à des confidences pour le moins étranges…
« Le chocolat, on l’aime bien, on aime bien le goût, on aime la douceur, parce que c’est doux quand ça fond sous la langue ; c’est comme rester au chaud, dans son duvet, le matin, après s’être réveillé…Mais si on en mange autant, c’est évidemment parce qu’il y a autre chose… mais moi, cette autre chose, je ne veux pas qu’on y trifouille ! »
Par la Cie Chezpasitukoné.
Les Mangeuses de Chocolat est une pièce tragi-comique. Les quatre personnages féminins évoluent dans un climat burlesque, où l’humour noir est omniprésent. Ces femmes ont chacune leur tempérament, leur propre histoire, mais un élément les rapproche : leur dépendance au chocolat. Leur chocolatomanie est le témoin du manque affectif dont elles souffrent depuis toujours. Derrière le thème du chocolat se cache l'universalité de nos dépendances, de nos doutes, de nos déséquilibres intérieurs. Cette journée hors du temps, le spectateur la vit avec elles à partir d’un début anodin jusqu’au dénouement où l’on découvre la profondeur du drame vécu par la thérapeute, personnage jusqu’alors « sans problème ». Parler du chocolat, c’est parler de soi à travers le voile pudique d’un « péché mignon ».
Qui n'a jamais entendu parler d'analyse freudienne, de thérapie de groupe, de brainstorming, ou de ces autres concepts dans l'air du temps ? En revanche, qui soupçonnerait qu'une friandise si anodine puisse provoquer une réelle dépendance ? C'est là toute l'originalité de ce texte...
Le fil conducteur de notre travail est de cultiver ce décalage entre gravité et fantaisie. C’est pour cela que la mise en scène fait appel à des musiques, des éléments de décors spécifiques pour alterner les moments d’émotion avec ceux plus légers. Les jeux des lumières jouent aussi un rôle important dans cette adaptation de la pièce, ils appuient vraiment les intentions de mise en scène voulues. L’univers peut ainsi passer d’un jeu télévisé à celui d’une confession lourde et intime pleine de trouble.
Nous avons aussi pris le parti de situer cette thérapie sur une journée entière, cela implique qu’entre les différentes scènes il peut il y avoir des ellipses temporelles de plusieurs heures, signifiées dans la mise en scène par l’évolution des décors, de l’attitude des personnages. En choisissant cet espace temporel on comprend mieux la situation de huis clos que subissent ces quatre femmes, pourquoi la tension monte aussi vite, pourquoi les disputes peuvent fuser et surtout pourquoi ce revirement de situation final.
La thérapeute
Notre petit médecin légiste recyclé en thérapeute tente de remplir sa mission avec la plus sincère dévotion. C'est aussi une femme de tête et d'études qui a emprunté aux Américains -dans ce qu'on leur connaît de plus farfelu - sa méthode thérapeutique. C'est ce qui explique son côté emphatique, tempéré cependant par sa tendance à conscientiser son auditoire qu'elle prend parfois pour une salle de classe. Malgré sa disposition évidente au prosélytisme, la thérapeute ne fait pas nécessairement des adeptes…
Liliane
Liliane s'impose d'ailleurs en provocatrice face aux convictions du maître de séance. Comédienne dans l'âme, elle cherche systématiquement à reprendre la vedette dans le groupe dès qu'elle lui échappe. Très femme et tout sourire, elle possède l'art de se mettre en représentation. Son entêtement lui cause cependant quelques soucis dans sa relation aux autres mais son rapport intime avec le chocolat blanc en fait un personnage à la fois sensuel et lié à l'enfance.
Saura-t-elle percer la carapace qui l'emprisonne et dont elle ignore encore l'existence ?
Elodie
Elodie quant à elle est apparemment la plus à l'aise dans cette petite assemblée. Férue de psychanalyse, la thérapie quelle que soit sa forme ne semble plus avoir de secret pour elle.
Témoin d'un traumatisme de jeunesse, son histoire et son handicape la font faire partie de ceux qui peuvent désigner leur malaise du doigt sans pour autant s'en guérir. Elle se connaît trop bien sans doute mais cela ne l'empêche nullement de souffrir. A la poursuite incessante de la salutaire insouciance, Elodie est toujours en quête d'une dernière, toute dernière thérapie.
Marielle
Le pavé dans la mare, c'est la jeune Marielle. Elle n'a rien à faire dans ce genre d'endroit, du moins le croit-elle. Dès le début, elle trouble le bon déroulement de la séance par ses questions incessantes et son manque… d'ouverture ! Elle est
pourtant incollable sur le chocolat dont la seule évocation la fait frétiller de plaisir. C'est comme un compagnon rassurant qui la console de ses propres histoires qu'elle ne dévoilera jamais. Sincère et impatiente, elle semble décidée à se délivrer de l'objet de son délice ; mais plus difficilement qu’elle l’aurait pensé. Ce désir en cache un autre plus fort : celui d'intégrer un groupe. Si elle jongle ainsi entre bougonnerie et bonne volonté, c'est surtout pour ne pas s'en exclure même si rapidement son comportement la met à l’écart des deux autres « patientes ».
Mais à trop vouloir en faire… la folie la regagne vite.
je suis d'accord, pièce à conseiller! quatres jeunes femmes qui vallent la peine d'etre vues!!merci à cote d'or pour le petit cadeau de fin de représentation.
tres bonne piece, un bon moment à passer! à conseiller surtout aux psychologues!!!
je suis d'accord, pièce à conseiller! quatres jeunes femmes qui vallent la peine d'etre vues!!merci à cote d'or pour le petit cadeau de fin de représentation.
tres bonne piece, un bon moment à passer! à conseiller surtout aux psychologues!!!
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