Formes courtes en danse contemporaine, extraits de spectacles, étapes de créations en cours… Une formule ludique et surprenante pour échanger entre artistes, public et professionnels. Deux programmes en deux jours.
Jeudi 16 juin : DUELS d’Anne Lopez / Cie les Gens du quai, Physis de Renata Arnedo, Sans Objet de Mié Coquempot, recréation pour le RIDC
Vendredi 17 juin : Les lauréats du concours Rosalia Chladek : L’orée des Coquelicots d’Aurélie Delarue, Le Bal des Passagers de Florence Crespi, Bach aux origines de Sébastien Dumont, Numéro d’ObjEt de Marie Lenfant , Elle. La Dame en noir. Le retour. de Roberte Léger
Bach aux origines de Sébastien Dumont :
«Un périple intérieur rendu possible par un voyage initiatique partagé. Deux hommes, occidentaux, se rendent au berceau du Monde pour se défaire de leurs acquis et reconquérir l’inné.» En 2010, suite à leur rencontre autour de l’atelier de danse du chorégraphe Santiago Sempere, Morgan Orleach et Sébastien Dumont poursuivent leur route ensemble en créant et en interprétant un duo intitulé Bach aux origines. premier prix,concours Rosalia Chladek de Saint-Cloud le 6 mars 2011.
Le Bal des Passagers de Florence Crespi :
Influencé par la vie des grandes villes, à l’heure de l’individualisme et de la course effrénée à vivre, Le Bal des Passagers s’attarde à la rencontre et au besoin de croiser enfin le regarde de quelqu’un. « Le bal …» est un endroit dans lequel l’apparence est importante. On se regarde, se jauge, se montre, on se reconnaît, s’attire ou se rejette, les corps parlent…
DUELS d’Anne Lopez / Cie les Gens du quai :
Une variation chorégaphique et chimérique autour du duel : chocs, défis, rapports intenses, le plateau se transforme en arène. La danse devient un art de combat.
La coutume du duel remonte à l’antiquité. Pour mettre fin à une guerre meurtrière, les chefs de deux peuples désignaient des héros qui défendraient chaque camp. Aujourd’hui le duel n’a pas disparu. Au moment des élections par exemple, la pratique des duels médiatiques, emblématique de nos démocraties, garantit la représentation équitable des deux parties et l’acceptation du résultat par tous. La pièce Duel propose une traversée de l’iconographie des duels dans la littérature, au cinéma et ailleurs, avec 5 artistes, danseurs, interprètes et performeurs choisis pour être nos champions.
Elle. La Dame en noir. Le retour. de Roberte Léger :
La Dame en Noir (suite lointaine d’un solo où elle chantait « Yesterday ») revient sur une route libérée et ironique où elle continue à (ou fait semblant) de croire encore au Père Noel....
Numéro d’ObjEt de Marie Lenfant :
Dans un espace biplan, deux personnages masculins tous droits sortis d’une bande dessinée entrent en mouvement, au rythme des aiguilles d’une montre. Deux hommes, aux allures singulières nous renvoient, par les images proposées, un reflet de nos existences. Epiés à la loupe, les comportements humains, les apparences, la relation à l’autre dans un cadre sociétal, nous sont donnés là, avec la distance de l’humour pour qu’enfin réapparaisse le corps dans sa simple présence. Numéro d’Objet est une métaphore des constructions humaines, physiques et mentales.
L’orée des Coquelicots d’Aurélie Delarue :
L’orée des Coquelicots évoque un paysage fragile, parsemé de rouge captivant et intimidant, dont on reste un spectateur rêveur… Le temps d’une émotion, d’une danse éphémère. La musique klezmer, très reliée historiquement à la danse et à la fête, rappelle avec une douce vivacité le thème du lien social, de la culture, des racines. Yom, jeune clarinettiste parisien, en réveille la modernité et le caractère. L’orée des Coquelicots, telle une courte méditation, un moment hors du temps, questionne la place de la différence, de la singularité et de la complémentarité.
Nul ne sait ce que peut le corps, ni ce que peut le son. Physis explore cela. Rassemblés ici dans la liberté improvisatrice de chacun où le travail d’écriture est constant, ils sont engagés ici dans la vélocité de leurs connections en de multiples manifestes qui transforment les possibles de leurs langages respectifs.
Sans Objet de Mié Coquempot, recréation pour le RIDC :
Sans Objet fait corps avec l’oeuvre « Tracking Pierrot » (1992) de Earle Brown (sextet). Conçue sur un mode « quasi » aléatoire de combinaison d’évènements musicaux encadrée d’un début et d’une fin fixe, son « corps » est à chaque représentation reconstruit. L’oeuvre, à chaque fois réinventée dans l’immédiateté de la représentation, met en péril danseurs, créant une relation privilégiée entre eux : l’écoute, le regard, les réflexes sont sollicités et sans cesse déjoués. Le spectateur lit la musique sur les corps, mais surtout ressent simultanément avec tous les interprètes ce qu’est « jouer » et « interpréter »
210, rue de Belleville 75020 Paris