Une création qui fait appel à des imaginaires conjuguant corps dansants et illusion.
Le terme, fil de minuit, évoque pour moi ce bref instant métaphorique, dont parle Bachelard, situé à minuit, dans cet interstice, ce diaphragme entre deux jours, entre deux réalités de chaque côté de notre peau. "Interstice infime dans lequel l’espace est grand".
L’esprit y a perdu sa patrie géométrique. L’espace de l’intimité et l’espace du monde deviennent consonants et nous sommes rendus à nos forces imaginaires. Allégés de nous-mêmes, nous pouvons alors être convoqués, dans une promenade hasardeuse, une déambulation surréaliste.
Du dialogue des corps et de l’espace naît une danse parfois suspendue et en apesanteur, dans un temps étale, parfois légère et fugitive, dans la vivacité des passages et des rencontres, parfois dense et intime, dans le tendre des corps à corps.
Luc Petton
place Briet Daubigny 60200 Compiègne