Ma vie d'artiste racontée à ma fille

• Savary le saltimbanque

Auteur de plus de cent mises en scène à grand spectacle, du Magic Circusaux plus grands théâtres, Jérôme Savary est régulièrement pris par la tentation de revenir à des petites formes, celles qui peuvent se jouer en proximité avec un public qu’il aime, dans les préaux des écoles, les gymnases, les théâtres intimes.
Aussi, l’envie étant devenue trop forte, s’est-il décidé à repartir sur les routes pour raconter sa vie d’artiste.

Cette vie, incroyable et loufoque, il la contera à sa fille adorée, Nina, elle aussi aujourd’hui artiste. En retour, elle lui chantera les belles chansons du Magic Circus, celles de Topor, de Copi ou de lui-même. Le tout avec la complicité d’un petit orchestre, dirigé par Gérard Daguerre, l’accompagnateur de Barbara et des plus grands, et compagnon de nombre de ses spectacles.

Avec sa fille et ses musiciens, ce sont les spectateurs de la Comédie que Savary, le saltimbanque au grand coeur, l’homme de théâtre, de cabaret et de music-hall, le pourfendeur des ostracismes et des faux-semblants, se propose d’emporter dans ses bagages pour cette nouvelle aventure, en souvenir des bons moments passés avec eux lors de ses deux précédents spectacles. Qui résisterait à une telle invitation ?

• La presse

Savary a toujours cherché à donner du plaisir. A sa façon, directe et franche. Paris est une fête, dit Hemingway, le théâtre aussi est une fête. Savary sait faire la fête. Ce qui demande du travail, des idées, du doigté. Il a l'esprit farce des cyniques. Une gaieté mêlée de mélancolie et d'astuce. Un je ne sais quoi de sentimental avec un zeste de roublardise.

Il y a chez lui une liberté qui ne s'est pas usée. On a toujours l'impression qu'il s'amuse. C'est le dernier des bateleurs et le seul, aujourd'hui, à demander au public de renvoyer la balle.

Pierre Marcabru, Le Figaro, Le Nouvel Observateur