Pâques, avril 2007, la famille Bellemarre, famille en voie de recomposition, se retrouve au bord de la mer pour tenter de resserrer ses liens. Dans l’après-midi, sous l’impulsion du petit Benoît, quatre ans et demi, ils construisent ensemble un magnifique et somptueux château de sable.
Ils s’investissent tellement que petit à petit leurs liens se resserrent et que l’espoir de voir les dissensions familiales disparaitre renait. Le soir venu, ils se promettent de continuer l’œuvre inachevée, et ce, dès potron-minet. Le lendemain matin, en se rendant sur les lieux, ils découvrent avec stupeur et effarement que le château a disparu !
« Je ne vois qu’une chose à faire, s’exclame alors Oncle Bertrand. Il faut faire appel au seul homme capable de nous défendre, à ce héros des temps modernes qui, grâce à des méthodes hors du commun et à sa sensibilité légendaire, son tact, son talent oratoire et ses méthodes juridictionnelles pétries de bon sens et d’opiniâtreté... saura nous sortir du guêpier, j’ai nommé... ». Et toute la famille de répondre en chœur : « Maître Fendard ! »
A l’heure où les avocats d’affaires prennent de plus en plus de place dans les grandes décisions, où le tout juridique prend trop souvent le pas sur l’humain, la mise en lumière (lumière du jour) de la parole juridique et de ses articulations nous a semblé pertinente. C’est le pari que nous avons engagé, en appelant le public-jury à faire jurisprudence par un verdict sans autre appel que l’appel de la mer, et en le mettant ainsi face à ses responsabilités individuelles, collectives, et dadaïste.
Fred Tousch et François Rollin
78 bis, boulevard des batignolles 75017 Paris