Mano en solo

1993 : La Marmaille Nue, le premier album d’Emmanuel Cabut alias Mano Solo résonne comme un cri dans la nuit. Ancien toxico atteint du sida, il sait désormais que son temps est compté . Il lui reste exactement 17 années à vivre. Elles seront très prolifique, poésies, dessins, peintures, tournées et 11 albums...

Il parvient à articuler sa souffrance dans une structure bien définie, à en faire son univers, la scène devient le lieu où il peut libérer la violence qui est en lui, la colère, la haine : « Tant que quelqu’un écoutera ma voix, je serai vivant dans votre monde à la con ». Il incarne cette volonté de l’artiste de transcender la mort et « de laisser une trace avant de partir... ».

Mano en solo c’est l’histoire d’une solitude, celle d’un homme condamné par la maladie... c’est aussi celle d’un combat, celui d’un artiste hors norme, déchiré et ivre de vie, prêt à en découdre avec le destin jusqu’à son dernier souffle.