Diplôme en poche, René-Pierre n’est pas prêt à rejoindre le monde du travail et choisit une carrière musicale. Une carrière qui reste trop longtemps au point mort au goût de son père qui l’oblige, pour ses 30 ans, à intégrer la société P’Oméal. René-Pierre a-t-il bien fait d’accepter ? Le « piston » suffira-t-il à le protéger ? Pourra-t-il s’adapter aux codes de cet univers survolté malgré ses nombreuses maladresses ?
C’est par le rire que cette comédie tonique y répondra. Des dialogues ciselés pour un pur moment de détente et de plaisir. Par l’un des auteurs de Court sucré ou long sans sucre et 1.2.3… sardines qui ont réuni les rires de près de 400 000 spectateurs.
David Basant, vous signez votre 5e pièce en tant qu’auteur et c’est encore une pièce sur l’entreprise ! Pourquoi ?
Parce que l’entreprise est un puissant extrait de notre société et un sujet inépuisable ! Et puis l’entreprise, c’est une part de ma double vie : l’entreprise d’un côté et le théâtre de l’autre. Je travaille dans le domaine de la communication orale et comportementale. Dans ce cadre, je coache par exemple des présidents de grands groupes. J’aime cette dualité. Selon moi, l’entreprise est un véritable théâtre d’émotions.
On s’amuse évidemment beaucoup dans Merci pour tout ! mais quel est le message de la pièce ?
Le mot « message » est peut-être trop fort car on est tout de même avant tout dans le registre de la comédie mais il y a ce sujet qui me touche beaucoup : celui du chemin que l’on prend, des influences qu’un homme subit, des hasards de sa vie, des rencontres qu’il fait… Et puis, par ces temps de crise, la pièce propose de prendre du recul par rapport à la tension très forte autour de nous, aussi bien au niveau économique que géopolitique. On vit dans un monde terrible avec des phénomènes de perte de repères et de peur de l’avenir. Et rire est parfois un début de réponse !
L’histoire de René-Pierre, c’est l’histoire de quelqu’un qui ne trouve pas sa place dans le monde de l’entreprise…
C’est paradoxalement quand il commencera à trouver sa place qu’il va « tomber de haut ». Je me suis amusé à imaginer un homme qui se trouve propulsé dans le monde de l’entreprise sous l’influence de son père… Comment va-t-il trouver sa place en assumant et dépassant les codes qui sont parfois un peu rigides et propres au monde du travail ?
… et le personnage va comprendre que sa route est ailleurs !
Oui. Et là les personnes de l’entreprise, le coach par exemple et même le dirigeant, vont l’aider : le coach personnellement et puis le dirigeant en appréciant de découvrir finalement une personnalité avec un vrai caractère.
La pièce est écrite « sur mesure » pour 2 comédiens que vous connaissez bien : parlez nous d’eux ?
Ce sont deux personnalités très attachantes que j’avais souvent vues sur scène. J’ai tout de suite voulu écrire pour eux. J’avais envie de mettre en valeur ce qu’ils sont et ce qu’ils apportent. C’est en fait une très belle aventure à trois dans un esprit de troupe.
Comment vous avez accueilli l’idée qu’un auteur écrive spécialement pour vous, c’est tout de même un travail « sur-mesure » très particulier ?
Vous avez raison, Merci pour tout ! est une aventure théâtrale très « haute-couture » ! Et pour tout vous dire je préfère ça que le « prêt-à-porter » !
En effet, tout le principe de la pièce est que vous passez sans arrêt et à rythme trépidant d’un personnage à l’autre sans que le public se rende vraiment compte qu’il s’agit de la même comédienne.
C’est vrai ! Lors d’une représentation en avant-première, certains spectateurs ont même été surpris de découvrir une seule comédienne à la fin de la pièce au moment des saluts.
Quelle est la difficulté de ce travaille ? Saviez-vous d’emblée que ça allait fonctionner ?
Je ne me suis pas vraiment demandée si cela fonctionnerait ou pas ! J’ai abordé mon travail en cherchant à repérer quelque chose de très évident et marqué dans chacun des personnages. Il ne s’agit pas de personnages « en évolution ». Ils doivent donc s’imposer d’emblée avec leur personnalité.
Thibaut, vous êtes le personnage qui reste sur scène du début à la fin et dont le public suit l’évolution dans une forme d’errance. René-Pierre est un garçon attachant mais qui se cherche… Comment vous vous sentez dans ce personnage ?
Tout le monde peut s’y retrouver parce qu’à un moment donné on s’est tous retrouvés à se poser des questions et à devoir faire des choix. … Mon personnage va se conformer à la règle de son milieu et entre dans l’entreprise, un monde qui ne lui convient pas du tout. D’où une série de situations de comédie !
Pour vous, quel est le thème de la pièce ?
C’est celui de l’accomplissement de soi. Comment se trouver ? Certains se trouvent, d’autres pas. Là, on est à un moment de sa vie où il se cherche…
Vous sentez-vous proche de ce personnage ?
Ce n’est pas un hasard si David Basant a écrit ce rôle pour moi. J’ai eu un peu ce genre de problèmes vers l’âge de 20 ans, à hésiter entre vie toute tracée suite à des études d’expert-comptable et… le théâtre !
Le personnage de René-Pierre est un cas extrême d’inadaptation au monde de l’entreprise mais il n’est pas non plus si étranger de chacun d’entre-nous…
On a tous en nous quelque chose de René-Pierre ! Tiens, cela pourrait faire une bonne chanson, ça ! Non ?
« Assurément un succès » NRJ
« Un grand moment de bonheur » Sortir à Paris
« Crise de rire ! » Pariscope
« Bon pour la santé ! » Télérama
« On rit dans l’intelligence » Figaroscope
extraordinaire, à voir à tous prix ;o)
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