Entre rêve et réalité, les danseurs d’Utopie s’élancent en apesanteur.
Chorégraphe formée à l’école Mudra de Maurice Béjart, Michèle Anne De Mey a dansé avec Anne Teresa De Keersmaeker avant de fonder sa compagnie de l’Astragale en 1990.
Après avoir fait danser sa troupe de danseurs sur le répertoire classique (Beethoven, Schubert, Mahler, Ravel, Stravinski) la chorégraphe accole son Utopie à la musique électroacoustique de Jonathan Harvey et à celle de Robert Wyatt, batteur des Soft Machine et figure mythique de la pop music des années soixante-dix. Normal en somme puisque, posant la question « Qu’avez-vous fait de vos vingt ans et de leurs rêves », la chorégraphe explore, de l’adolescence à la maturité, les espoirs et les désillusions portés par la vague de mai 68. Elle s’interroge sans cynisme ni naïveté « sur cette matière humaine qui a les pieds ici et le regard ailleurs ». Sa danse nerveuse, toute de tensions et de ruptures, se tisse de vertigineux duos où les corps s’enlacent en longues séquences complexes et toujours renouvelées.
De reptations improbables en vols planés stupéfiants les huit danseurs de la troupe flirtent avec panache et brio sur la plus grande de nos utopies : l’apesanteur.
« Cette quête d’un « ailleurs meilleur », Michèle Anne De Mey la met en scène tout en nuances. En exposant aussi
les excès et les contradictions auxquels elle conduit quand elle se mue en absolu. »
La Libre Belgique
« Entre moments de pure félicité et de pure réalité, la chorégraphe déploie la verve de ses meilleures créations. » Le Soir
Place Jacques Brel 78505 Sartrouville