Miroir miroir

• Miroir miroir, 1ère partie

Suspendu au-dessus de la scène, un miroir aux multiples dalles reflète la jeune athlète qui s’attarde devant son reflet. Un carreau se fracasse au sol, duquel surgit un trapèze. L’artiste s’en empare et passe de l’autre côté du miroir, comme avalée par son propre reflet. S’ensuit alors une chorégraphie magique qui laisse pantois !

Mélissa Von Vépy possède une telle maîtrise de son art que les difficultés techniques lui glissent dessus. Dans ce décor qui lui sert d’agrès, son corps harmonieux se fond avec la partition composée et interprétée par le pianiste Stéphan Oliva, musicien de jazz et improvisateur de talent qui complète parfaitement ce duo de haute volée. Une belle histoire qui touche à notre intimité, et à notre liberté.

« Un miroir. Cet objet induit d'emblée une cohorte de références cinématographiques, d'histoires, contes et mythologies, tout en provoquant les questions existentielles et redoutables du face à face avec soi-même. Se regarder droit dans les yeux, cela renseigne sur quelle intégrité ? A-t-on les traits de ce qui se trame derrière ? On peut toujours essayer de sauver les apparences, objectivement notre reflet ment. Le son et la chorégraphie comme une source commune d'intériorité créant de la matière subjective, laissant de la place aux vides, aux échapées fantasmagoriques... »

Mélissa Von Vépy et Stéphan Oliva

• Film noir, 2ème partie

Avec Film noir, le pianiste Stéphan Oliva – qui accompagne Mélissa Von Vépy dans Miroir Miroir – offre un concert de piano solo sur la thématique du film noir autour de onze œuvres emblématiques : The Asphalt Jungle, Touch of evil, Whirlpool, Killer’s Kiss, Sunset Boulevard, Odds against tomorrow, La Nuit du chasseur, et une suite inspirée par quatre films d’Akira Kurosawa.

Usant de la pédale forte en quasi continu, ralentissant les tempos, jouant des contrastes de dynamiques, improvisant les yeux ouverts, Stephan Oliva réussit à nous faire revoir ces films les yeux fermés sur « l’écran noir de nos nuits blanches ». Au-delà des conventions dramatiques, la musique de Stéphan Oliva transcrit l’intériorité de ces héros paumés et désaccordés, succombant aux beautés vénéneuses, et condamnés à leurs sombres destins.

• La presse

« Le miroir cristallise, depuis les contes pour enfants jusque dans nos sociétés consommatrices, le désir de repousser les marques du temps. Défiant les lois de la gravité, la trapéziste Mélissa Von Vépy s’envole dans le ciel à la rencontre de ce miroir et pousse l’expérience ultime du soi, dans « un moment de grâce poétique et aérienne. » Le Figaro blog