Moglice-Von Verx - I look up, I look down

Tout public à partir de 8 ans.

La tentation du vide, un rêve d'apesanteur
Le mot des artistes

• La tentation du vide, un rêve d'apesanteur

Deux femmes, deux corps, deux complices, deux voltigeuses, négocient avec le vide.

A leur sortie du CNAC de Chalons en Champagne en 99, Chloé Moglia et Mélissa Von Vépy ont fondé la compagnie L'Aileron du Rakham, devenue depuis la Compagnie Moglice - Von Verx, et ont entamé une recherche sur la technique du trapèze et les enjeux de cette discipline.

I look up, I look down... est leur quatrième spectacle autour de la tentation du vide, du rêve d'apesanteur. Elles ont laissé leurs trapèzes mais jouent avec ce trouble sentiment entre effroi et fascination, pour créer un dialogue avec le public. Pourquoi ne pas faire de l'équilibre instable une métaphore de la position inconfortable de l'homme hésitant devant le chemin à prendre ?

Construit sur la base scénographique d'un monolithe aux parois lisses - dont il faut pourtant descendre, pour le gravir à nouveau, et cela, à l'infini - ce duo en errance au bord du vide, est l'expression brute, aux limites de l'absurde, de nos questionnements sur les enjeux de la hauteur et du risque.

Elles ont aimé les paroles de Jankélévitch sur le désir du néant, sur la tentation romanesque, dramatique et très intense de la mort.

I look up, I look down..., c'est une paroi, deux acrobates/danseuses, qui, en gestes lents, transforment une technique en moment poétique et nous font oublier la performance.

Haut de page

• Le mot des artistes

La situation d'être penché au bord ou suspendu au-dessus du vide nous intéresse en ce qu'elle fait écho à des situations auxquelles chacun est confronté ; désir d'envol, rêve d'apesanteur, de liberté, mais aussi tentation du vide comme gouffre, l'homme sur le point de s'y précipiter, chute, sensations de peur parfois mêlées d'exaltation qui en découlent.

En ce sens, suspendues au-dessus du vide, nous mettons en scène ce vertige.

Nous proposons une représentation métaphorique de cette fragile position intermédiaire, cet endroit de tous les possibles, juste avant la décision déterminante.

Par la représentation du risque, nous voulons saisir et traiter de ce tiraillement entre peur et fascination, aux frontières du grave et de l'absurde, de l'homme au bord du vide, en équilibre instable.

Chloé Moglia, Mélissa Von Vépy

Haut de page