À partir de 3 ans.
Prenez deux musiciennes aux goûts éclectiques, animées par le désir commun d’explorer toutes les possibilités de leur instrument. Sarah Givelet est violoncelliste, Charlotte Testu, contrebassiste. Elles se sont trouvées au sein de la compagnie voQue dirigée par Jacques Rebotier, et ont fondé leur propre duo baptisé Du vent dans les cordes. Leur expérience de la musique contemporaine et improvisée les a incité à passer commande au poète-compositeur qui a vu naître leur duo.
Jacques Rebotier a donc écrit pour elle ce spectacle où les voix et les notes des deux instrumentistes se confondent. Il s’est amusé à mettre en scène ce duo pour se jouer une fois de plus des frontières qui limitent nos pensées et nos sens. Avec Mon saumon a de la chance !, les musiciennes nous entraîneront à la pêche aux sons graves qui font rire, ramassant dans leur filet de vieilles godasses mouillées, des boîtes de conserve rouillées, et des mots, des mots qu’on touille pour donner à entendre la musique secrète des choses.
Auteur, metteur en scène, compositeur, Jacques Rebotier fabrique des spectacles dérangeants et joyeux qui relient écriture exigeante et sens de l’incongru. Il fonde en 1992 la compagnie voQue qui transgresse volontiers tous les codes, repousse les frontières entre les genres en proposant des formes de spectacles variées. Aux croisements du texte, de la musique, et de l’image, son œuvre aime avant tout surprendre. Plurivoque, équivoque, sa poésie place le spectateur au carrefour du sens, là où chacun devient libre de comprendre ce qu’il veut.
« Je vois en Jacques Rebotier un érudit humaniste, unique en son genre, virtuose polymorphe, égaré dans ce monde de spécialisation unique. Il n’est pas non plus touche-à-tout, c’est-à-dire dilettante attiré par les matières les plus diverses et les pratiquant en amateur. Il est spécialiste de tout ce qu’il touche : la poésie, la composition et la notation musicale, la mise en scène de théâtre, l’étymologie. À la Sorbonne ou à l’Ecole Pratique des hautes études, il a écrit des mémoires sur le langage symbolique de l’alchimie, ou sur les rapports de celle-ci avec la musique. Lorsque quelque chose l’intéresse, Jacques Rebotier l’étudie très sérieusement. Mais l’esprit de sérieux n’est pas son fort, alors il avance par coq-à-l’âne, associations, dérapages, lapsus, calembours. Plus c’est gros et approximatif, plus c’est polysémique surtout, et plus il aime… » David Lescot (in Carnet de lecture n°16, Aneth-Art)
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