Egérie d’Andy Warhol, inspiratrice du Velvet Underground, Nico fascina par sa beauté silencieuse autant les stars du rock que sont Lou Reed, Jackson Brown, que le cinéaste Philippe Garrel. Véritable mythe de la culture underground, elle connut une fin tragique affirmant sa destinée légendaire.
Nico-Medea-Icon n’est pas une oeuvre biographique sur ou autour de Nico, c’est une confrontation, une mise en situation. Exploser l’idée même de biographie, c’est-à-dire la chercher dans une situation fantasmatique. Le Medeamaterial de Heiner Müller ne relate pas une histoire vécue par Nico, il apparaît plutôt comme un rêve, une possibilité qui n’a jamais eu lieu. Nico-Medea-Icon est une réécriture de deux mythes l’un sur l’autre, Nico peinte sur Medeamaterial ou l’inverse…
La figure de Nico nous intrigue. Nico icône, une femme que l’on ne connaît pas, que l’on aperçoit, un mythe. « Oui, il semble bien qu’à la trilogie sacrée Sex, Drugs & Rock’n’roll, il faille ajouter le sang. Quand le rock devient une tragédie grecque... »
« J’aimerais un jour qu’il y ait à mon sujet un roman, il viendrait de l’imagination et ainsi expliquerait mon esprit, non ma vie. Mon esprit et ma vie sont deux choses différentes. Mon esprit s’appelle Christa. Ma vie est Nico. Christa a fait Nico, et maintenant elle est lasse de Nico, parce que Nico est lasse d’elle-même. Nico est allée au sommet de la vie et au fond. [...] Pour éviter ces lieux de malheur, mieux vaut être nulle part et dériver. » Nico
Musique Bob Lipman et Dominique Lentin.
Vidéo Vincent Delpeux (groupe Moi), Bertrand Saugier (groupe Moi), Pierre Grange, Philippe Vincent
Place Jacques Brel 78505 Sartrouville