(…) J’ai écouté, avec Françoise Michel, complice du projet, autant de versions du Boléro de Ravel qu’il m’était possible d’en découvrir.
Trois directions d’orchestre différentes de cette musique, correspondant selon nous “au rêve” des trois versions chorégraphiques et à leur essence, font aujourd’hui la base musicale de la soirée.
À l’origine, le Boléro aura servi de catalyseur, mais ce sont les versions chorégraphiques qui ont invité au choix des différentes interprétations musicales de cette œuvre.
La qualité du silence précédant juste les premières notes nous paraissant essentielle, nous nous sommes attachées à faire précéder chacune des versions musicales d’une “mise en condition” du danseur, de l’espace et du son, comme une réelle attention à la condition même de spectateur.
Il a donc fallu développer un temps - désorganisé ou clair, bref ou non, ludique ou grave - nécessaire à la pleine appréciation du silence imposé par la musique (…).
Odile Duboc
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