Sur une scène (dans un monde) où chacun joue sa propre partition, sans souci de l’autre, le danseur (l’homme) est à la merci d’un grand ordonnateur des faits et des gestes.
Dès lors, devenus pantins, mannequins, marionnettes, à la merci, les corps sont articulés, désarticulés, menés de mains de maître, de mains de chorégraphe.
Corps façonnés, pliés, repliés, dépliés. Corps lancés, élancés, rejetés, projetés, mêlés, entremêlés. Corps épaves, traînés, malmenés lorsque le metteur en geste relève un bras, écarte une jambe, déplace un corps, plisse un visage, force un sourire, lorsqu’il s’empare du corps, le guide, l’anime, le soulève ou le fige…
Dans le jeu des couleurs, dans le jeu des costumes, sur le rythme métronome du défilé, dans l’espace du paraître, dans le corps paré, sapé, travesti… Florent Mahoukou mène… la danse, jusqu’à l’immobilité du dernier geste, jusqu’au chant impossible.
A corps et à cris.
« La pièce chorégraphiée intitulée On the Steps a fait une très forte impression lors de la Biennale de la danse qui a ouvert ses portes le 29 octobre à Bamako. Ça va à 100 à l’heure. Les corps virevoltent, s’entrechoquent, se croisent et se décroisent. Dans un rythme effréné, la danse se fait acrobatique. Mené par le Congolais Florent Mahoukou, le studio Maho a présenté dans la soirée du 2 novembre, au Palais de la culture à Bamako, On the Steps. Une pièce sélectionnée pour le concours « l’Afrique danse ». » Jeune Afrique - Séverine Kodjo-Grandvaux
159 avenue Gambetta 75020 Paris