Lorsque Beethoven s’empare de l’histoire de Leonore pour en faire le sujet de son unique opéra, il hisse la femme sur le devant de la scène dans un rôle inouï. Déguisée en homme, Leonore/Fidelio libère son époux Florestan, victime de la tyrannie de Pizarro. Jamais sur une scène d’opéra la femme n’avait tenu un rôle aussi moderne livrant combat pour la justice et la liberté.
Le combat que la violoncelliste doit mener contre l’orchestre dans le Concerto de Schumann n’en est pas moins héroïque, même s’il ne dépend d’aucune narration. La violoncelliste doit enchaîner sans interruption les trois mouvements de cette partition qui ne cesse de mettre en évidence le déséquilibre provoqué entre l’instrumentiste soliste porteur de poésie grâce à son chant méditatif et la puissance du collectif orchestral.
Cette puissance orchestrale est également le moyen choisi par Dvorak, créateur de la symphonie tchèque, pour rendre sonores toutes les impressions ressenties aux États-Unis lorsqu’il découvre le Nouveau Monde en 1892-1895. Vigueur, élan et dynamisme caractérisent la musique de ces héros modernes.
Ludwig van Beethoven : Leonore III, ouverture en ut majeur
Robert Schumann : Concerto pour violoncelle et orchestre en la mineur op. 129
Antonin Dvorak : Symphonie n° 9 en mi mineur " Du Nouveau Monde " op. 95
Lumière sur le concert à 15h : conférence gratuite réservée aux spectateurs.
252 rue du faubourg Saint-Honoré 75008 Paris