Le raffinement français, immortalisé par les peintres impressionnistes, s’est aussi exprimé en musique, et particulièrement dans la musique de chambre qui recèle des trésors de finesse et de poésie. Rien de plus fin, en effet, que cette musique de l’intime, jouée à l’origine dans les salons privés, pour sentir que les artistes français ont un goût immodéré pour la « couleur ».
Couleurs mélangées, comme dans la Suite en rocaille de Florent Schmitt (1935) qui associe un trio à cordes à une flûte et une harpe, en jouant sur les relais entre chacun des musiciens. Couleurs fluidifiées, comme dans le Quatuor à cordes de Claude Debussy (1893), qui met littéralement « en mouvement » chaque phrase. Ou couleurs éclatantes, comme dans la Petite Symphonie de Charles Gounod (1885) qui fait chanter chaque instrument comme une véritable voix.
Musique de chambre avec les musiciens de l'orchestre.
Florent Schmitt : Suite en rocaille op. 84
Claude Debussy : Quatuor à cordes en sol mineur op. 10
Charles Gounod : Petite symphonie pour instruments à vent
4, rue Félibien 75006 Paris