« J'écris un petit volume après l'autre, et j'y mets tout ce qui me convient, tout excepté des évènements. Je voltige de côté et d'autre, avec ma trompe d'abeille, que j'enfonce dans les nectars de toutes les fleurs, et je rapporte dans mes cellules le miel que j'ai recueilli. Le livre que je compose ainsi est le fruit de mes excursions aventureuses. »
Ainsi s’exprime Jean-Paul Richter dans son roman Titan (1803) pour décrire sa méthode d’écriture. C’est à quelques mots près ce qu’aurait pu écrire Mahler lorsqu’il commencera, en 1885, à composer sa Première Symphonie.
Fasciné par Richter, il voudra même construire sa partition comme ce roman, c’est-à-dire raconter en musique la vie du héros légendaire. De Titan, il ne restera finalement que le sous-titre… Sauf qu’à bien y écouter, on entend chez Mahler la même manière d’écrire que Richter : un style fait de fragments assemblés destiné à constituer une gigantesque fresque.
Samuel Barber :
The School for scandal op. 5 - Ouverture
Max Bruch :
Concerto pour violon n° 1 en sol mineur op. 26
Gustav Mahler :
Symphonie n°1 «Titan» en ré majeur
252 rue du faubourg Saint-Honoré 75008 Paris