Premier des deux rendez-vous dans le cadre de la traditionnelle visite annuelle de l'Orchestre de Saint-Pétersbourg et de son chef Yuri Temirkanov qui cette fois-ci délaissent les steppes russes pour plonger au cœur du romantisme allemand. Dès sa Première symphonie, Mahler déploie une palette sonore extraordinaire. Le nom de Titan ne provient ni de sa complexité ni de sa durée, mais le musicien veut ici rendre hommage au roman éponyme de Jean-Paul Richter, l’un de ses auteurs favoris. Un texte qui exalte la force intérieure d’un jeune héros face à un monde pernicieux où l’on peut sans peine imaginer que le compositeur y aura reconnu ses propres aspirations. Dans le même esprit, on a souvent souligné la dimension lyrique et la richesse chromatique de l’unique concerto pour piano de Schumann qui en fait l’une des pièces majeures du répertoire concertant de l’ère romantique. Le dialogue entre l’instrument et l’orchestre est particulièrement brillant et exigeant pour les deux parties. Nul doute que la maturité musicale de la jeune pianiste Beatrice Rana devrait ici trouver un terrain d’expression idéal.
Au programme :
Schumann Concerto pour piano op. 54
Mahler Symphonie n° 1 « Titan »
15, avenue Montaigne 75008 Paris