Deux chefs-d’oeuvre de ce programme ont en commun d’avoir été chorégraphiés, en 1912, par les Ballets russes : la plus incroyable compagnie qui a jeté les bases de la danse moderne pour tout le XXe siècle. Le Prélude à l’après-midi d’un faune était dansé par le célèbre Nijinsky ; sa sensualité et le génial déséquilibre de son caractère avaient su donner à cette musique purement symphonique un aspect véritablement envoûtant : grâce à lui, les courbes des mélodies sont devenues des caresses ; les crescendos, des élans ; et les couleurs, des images…
Daphnis et Chloé fait appel au même univers mythologique, bien qu’envisagé ici sous un angle plus décoratif. Le passage le plus saisissant reste le fameux Lever du jour : un moment de pure magie durant lequel Ravel réussit à peindre
les premiers rayons du soleil avec les timbres de l’orchestre…
Entre les deux, le Concerto en sol majeur de Ravel sonne comme un feu d’artifice avec, au centre, une cantilène sublime, sobre et émouvante, qui rendra le concerto immédiatement célèbre à travers le monde.
Claude Debussy
Prélude à l’après-midi d’un faune
Maurice Ravel
Concerto pour piano et orchestre en sol majeur
Jacques Ibert
Escales, suite symphonique
Maurice Ravel
Daphnis et Chloé, suites 1 et 2
Direction Yoel Levi.
252 rue du faubourg Saint-Honoré 75008 Paris