Napoléon Bonaparte avait conscience qu’il allait faire trembler le monde, lui qui disait en 1791, dans son fameux Discours de Lyon, que « les hommes de génie sont des météores destinés à brûler pour éclairer leur siècle ». Pas étonnant, dès lors, que les musiciens aient été fascinés par sa personnalité audacieuse et ambitieuse, surtout lorsqu’ils voulaient – comme Beethoven – faire eux aussi trembler le monde musical… Le choc des titans se produit en 1809 lorsque Napoléon est prêt à envahir Vienne où réside Beethoven. Plus question d’admiration alors : Beethoven note sur sa partition : « Chant de triomphe pour le combat ! Attaque ! Victoire ! ». Sauf que c’est Napoléon qui remporte la victoire…
La revanche intervient en 1812, lorsque les troupes de l’Empereur, enlisées dans la campagne de Russie, doivent capituler en 1812. Tchaïkovski immortalise cette défaite dans une ouverture tonitruante qui cite La Marseillaise pour mieux l’écraser.
Ludwig Van Beethoven
Concerto n° 5 en mi bémol majeur « L’Empereur » op.73 (38’)
Zoltán Kodály
Háry János, suite d’orchestre (23’)
Piotr Ilyitch Tchaïkovski
Ouverture 1812, op. 49 (11’)
Direction : Enrique Mazzola.
Piano : Cédric Tiberghien.
Interventions de Patrice Gueniffey, historien.
252 rue du faubourg Saint-Honoré 75008 Paris