À partir de 7 ans.
La petite Julie a été retrouvée après une disparition de trois semaines. Le psychiatre l’interroge pour comprendre pourquoi elle s’est cachée, avec son chien Le Gros, au pied du cadavre de sa grand-mère, dans la cave de celle-ci.
Juste avant de mourir, Marie-Marie a eu le temps de dire à sa petite-fille : « Julie, il faut que je te dise, il existe un lieu où on se retrouvera… Pacamambo ! ».
Pour retrouver le chemin qui conduit à Pacamambo, Julie décide avec son chien, de « casser la gueule à La Mort ».
À Pacamambo, le rire et le songe l’emportent sur la mort, comme premier pas au-delà d’une réalité parfois douloureuse, comme sublimation des pleurs. Or si nous connaissons tous la mort, nous la percevons différemment, et c’est en frottant ces différentes compréhensions du réel que l’oeuvre de Mouawad nous offre une véritable « voie royale » vers l’immortalité. La mort est remise à sa place, c’est à dire là où elle n’a d’autre choix que de regretter la vie.
C’est bel et bien ce que Julie gardera de sa grand-mère : le refus de s’assujettir à une réalité finie, dépourvue de surprises et de possibilités ; la volonté (sinon le plaisir) de briser le mur entre « réel » et « imaginaire ». Cette perméabilité est essentielle pour Julie - qui défend ses rêves avec force et courage - mais aussi pour la création de manière générale, et particulièrement au théâtre : elle est à la source de notre élan vital. C’est pourquoi il est important de prendre les « histoires » de Julie au sérieux, de les tenir pour vraies : la scène est le théâtre des expériences de Julie, qu’elles nous paraissent plausibles ou non. Ce jeu auquel elle et les autres protagonistes se donnent, auquel les comédiens se donnent, auquel même les spectateurs se donnent, ce jeu qui dit que « les uns sont les autres », nous devons nous y prendre et y aller jusqu’au bout, au nom précisément de ce que la mort n’emportera jamais : « Le souvenir, l’amour et l’amitié ».
Joseph Olivennes, metteur en scène
Par l’intermédiaire de Rafaële Minnaert, Pamina découvre le texte de Pacamambo au moment de la mort de son grand-père. Touchée par son message universel, elle a aussitôt le désir de monter cette pièce qui aide à faire le deuil d’une personne chère car les disparus sont toujours parmi nous grâce à l’amour, le souvenir, l’imaginaire et les rêves. Pacamambo permet de comprendre combien l’amour et l’imaginaire sont plus forts que la mort.
La compagnie Mipana a été fondée en novembre 2014 par Pamina, ancienne élève de l'école Jacques Lecoq. L’esprit de Mipana tire sa source de différentes expressions théâtrales rencontrées lors de voyages en Europe et en Asie. Son objectif est notamment d’allier l’exigence française à la fantaisie anglo-saxonne. C’est dans cet esprit que Mipana a monté Pacamambo. Pour cette pièce, le metteur en scène et les acteurs choisis par Mipana viennent d’univers variés. Chacun apporte sa propre sensibilité artistique issue de parcours très différents, du théâtre classique au théâtre contemporain en passant par la cornemuse et le mouvement.
Que signifie Mipana ? Pana signifie velours en espagnol et Mi pana est une expression d’Amérique latine pour désigner un ami cher. Cette compagnie a pour objectif de mettre de la douceur et de l’amour dans des sujets de la vie qui peuvent paraître durs, tabous, tels que la mort ou la maladie.
6, rue Pierre-au-Lard 75004 Paris