En répondant à l’appel de Radio France, des centaines de personnes ont permis à Jean-Pierre Guéno de constituer un recueil de témoignages exceptionnels. Sur les 72 000 enfants d’origine juive vivant en France en 1939, 60 000 ont survécu, beaucoup parce qu’ils ont été cachés, souvent séparés de leurs parents. Souvenirs amers, douloureux, d’êtres qui ont dû apprendre à ne pas exister, mais qui ont parfois trouvé du réconfort auprès des « justes » qui les ont accueillis et dissimulés.
La portée de ces témoignages est intemporelle et universelle, reflet d’une barbarie s’attaquant indifféremment et aveuglément à l’homme, la femme mais aussi à l’enfant.
Comment transmettre, de manière vivante et concrète, cette partie méconnue de l’Histoire ? Comment participer au devoir de mémoire, notamment auprès des jeunes générations, dans ces temps troubles où les questions de déplacements de population, de séparation enfants-parents, de ségrégation, ont plus que jamais un écho particulier ?
En proposant une création originale pour ce lieu universel qu’est une scène de théâtre, les Ondes Porteuses Productions et la Manufacture des Abbesses invitent le spectateur à découvrir la vie de ces enfants avant les rafles, durant le processus d’extermination de la communauté juive, ou encore à la libération.
Une seule voix, celle de la comédienne Armelle Lecoeur, pour transmettre et donner vie à ces témoignages, nous emporter dans ces enfances meurtries, au sein d’un dispositif scénique où voilages, tulles, vidéo, son et lumière participent à un voyage dans un passé pas si lointain. Pour continuer à apprendre de notre Histoire, s’efforcer de ne pas reproduire les mêmes atrocités et plaider pour la tolérance, l’acceptation de « l’autre », quel qu’il soit et d’où qu’il vienne...
D'après le recueil de Jean-Pierre Guéno.
« Du beau travail sensible (…) Un récit universel à partir de fragments individuels (... ) Armelle Lecoeur en passeuse d’humanité (…) Une voix douce et affirmée, qui parle au nom de tous (…) La mise en scène d’Alexandre Oppecini est efficace, elle se concentre sur l’essentiel, la parole de ces petites voix d’hier ». L’Humanité
« Une pièce de théâtre bouleversante (…) La performance d’Armelle Lecoeur prend aux tripes et émeut. » Le Parisien
« C'est terriblement humain. Ici et là, la férocité de l'écrivain resurgit. » Mathieu Perez, Le canard enchaîné
« Un spectacle qui porte une parole incontestable et douloureuse (…) Armelle Lecoeur a de la présence, de l’authenticité et toute la sensibilité qu’il faut pour nous toucher (…) Le spectacle est très construit. » Le Figaroscope
« Une très délicate scénographie (…) un spectacle utile (…) la comédienne est juste et délicate. » Télérama
« La sobriété de la mise en scène et de la dramaturgie laissent toute la place aux témoignages. Ceux-là prennent vie, sur scène, dans un jeu de voilages et de projections, pour raconter la peur, l’inquiétude, l’incompréhension, et l’espoir. » Nova
« Excellent. Un spectacle délicat, bouleversant (…) Armelle Lecoeur ne cherche pas à « jouer » les enfants. Subtile et élégante, elle sert leurs mots et leurs émotions avec une grande finesse. La mise en scène, le son, la lumière, les vidéos apportent une respiration, un charme enfantin, bienvenus à l'écoute de ces textes bouleversants. » Culture Tops
« Une évocation sensible brillamment interprétée où les paroles d’enfants permettent de ne jamais oublier les leçons de l’histoire (…) Un témoignage universel qui dit toute la bêtise humaine et la barbarie (…) Dans une mise en scène délicate, Alexandre Oppecini dirige avec bonheur Armelle Lecoeur à la présence émouvante et la gouaille touchante (…) qui porte avec coeur ce devoir de mémoire (…) Le travail de Thibault Vincent aux lumières, Mathias Delfau à l’image et d’Emeric Renard au son concourent à un superbe résultat. » Froggy’s Delight
« Armelle Lecœur, profondément juste (…) transmet et donne vie à ces témoignages… Un récit émouvant et emprunt de vérité. » 78 Actu
La lecture des textes de Paroles d’étoiles est une expérience saisissante et inoubliable. Il se dégage de ces textes quelque chose de sacré, de pur, presque d’intouchable : des souvenirs d’enfants qui ont été confrontés aux heures les plus sombres de l’humanité.
La seconde guerre mondiale, présentée dans les programmes scolaires à travers des chiffres, des diagrammes, des cartes, des articles et autres documents d’archives, nous apparaît ici à travers des yeux d’enfants. Encore à l’aube de leur vie, ces petits êtres nous font vivre leur quotidien pendant cette période trouble de l’histoire de France : les années 30 et le racisme ambiant, la guerre et l’occupation puis la libération. Chacun a vécu ces difficiles moments à sa manière... Mais une fois assemblés, ces témoignages recomposent la Grande Histoire.
Ces témoignages ont une grande force, et cependant aucun pathos. Ils nous livrent les faits avec humilité afin de nous transmettre, avec la plus grande justesse possible, les détails de leurs souvenirs. L’histoire prend alors une dimension universelle. Au delà du religieux, elle lève le voile sur ce qui nous rassemble tous dans nos différences : la peur, le manque, l’amour, le courage, l’espoir ; c’est à dire, l’humain.
Tout le défi de la mise en scène est de restituer cette énergie vitale, cette humilité et ce besoin de transmettre la mémoire. Pour cela, une seule comédienne : Armelle Lecoeur. La direction de jeu étant de ne pas chercher à « jouer » les enfants, elle prête humblement sa voix, son corps et son âme à ces textes pour nous relater ces souvenirs avec retenue, comme s’ils étaient les siens. A l’avant scène, un fauteuil, un bureau, une vieille chaise, un réchaud à charbon, des cadres et des vieilles photos, quelques fleurs jaunies... ; nous sommes dans un vieil appartement poussiéreux. Nous sommes dans le monde de l’adulte et du matériel. Il est le point d’ancrage du récit. Comme si elle redécouvrait le lieu de son enfance, Armelle redonne vie à ces objets à travers les textes des différents enfants.
En fond de scène, c’est un tout autre univers : le monde de l’enfance. Des voiles transparents se superposent et sculptent la lumière. Ils forment une voûte magique sur laquelle nous projetons les vidéos d’un ciel étoilé. Ces étoiles, symboles de tant d’ âmes parties trop tôt, nous font voyager dans l’espace et le temps, offrant une respiration au milieu de ces textes poignants. Entre ces voiles, la comédienne devient alors l’enfant dont le nom s’inscrit au milieu des astres. Les souvenirs prennent vie en images, en musique et réveillent le Paris d’avant guerre, les cabarets des années trente, Paris occupée, le Vel d’Hiv, Drancy... La comédienne navigue entre ces deux espaces scéniques. Elle devient un nouvel enfant au rythme des prénoms qui s’inscrivent sur les voiles, passant ainsi d’un texte à l’autre, sans artifice qui souillerait l’humilité profonde de ces témoignages.
Les uns derrière les autres, les textes de ces différents enfants se font écho et résonnent comme s’ils n’étaient qu’un. Armelle se fait le passeur universel de ces voix. Des voix porteuses d’espoir, mais qui rappellent de manière brutale à quoi peut conduire la folie des hommes lorsqu’ils se laissent manipuler par ceux qui haïssent l’autre – l’étranger. Plus de 70 ans après, en ces temps troubles, il est plus que jamais nécessaire à notre pays de s’en souvenir.
Alexandre Oppecini, metteur en scène
Lettres choisies pour dire l'horreur, l'enfance volée violée de sarah , Betty et tant d'autres. Véronique Daniel par sa voix et , faut-il le préciser encore, par son talent , nous en restitue l'écho à la résonance douloureuse, ô combien. Cette barbarie, cette bête immonde bête à ressurgir sous des formes actualisées. L'Histoire ne nous aurait elle rien enseigné, se répèterait elle …Plus jamais ça ! Il n'en sont pas revenus...L'innocence bafouée, piétinée...Un moment de partage empreint d'une terrifiante humanité. Merci à Véronique Daniel, à Jean Pierre Gueno, et au Théâtre du Nord Ouest pour ces paroles d'étoiles parvenues jusqu'à nos oreilles, ce samedi 2 décembre 2023 !
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Lettres choisies pour dire l'horreur, l'enfance volée violée de sarah , Betty et tant d'autres. Véronique Daniel par sa voix et , faut-il le préciser encore, par son talent , nous en restitue l'écho à la résonance douloureuse, ô combien. Cette barbarie, cette bête immonde bête à ressurgir sous des formes actualisées. L'Histoire ne nous aurait elle rien enseigné, se répèterait elle …Plus jamais ça ! Il n'en sont pas revenus...L'innocence bafouée, piétinée...Un moment de partage empreint d'une terrifiante humanité. Merci à Véronique Daniel, à Jean Pierre Gueno, et au Théâtre du Nord Ouest pour ces paroles d'étoiles parvenues jusqu'à nos oreilles, ce samedi 2 décembre 2023 !
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