Le dialogue envoûtant du tango et du théâtre. Huit acteurs, danseurs, une chanteuse et quatre musiciens, orchestrés pour la mise en scène par Camilla Saraceni, revisitent lart du tango.
Une soirée tango, mais bien plus que cela à la fois hommage et démystification.
Lambiance est discrètement torride, la danse sensuelle et savante, les poses des
couples sur le parquet de bal sont théâtrales à souhait. Les hommes sont beaux et
ténébreux, gominés et élégants comme il se doit, les femmes séductrices et lascives.
Cest un regard plein dhumour qui est jeté sur le tango de papa, tragique,
sirupeux et nostalgique. Cest un coup de jeune radical, qui grâce aux textes de
Lydie Salvayre et Charlie Kassab, décline les fragments dun discours amoureux à
lhumour ravageur.
« Pas à deux », cest un pas de deux entre le tango et les mots qui racontent ce
que disent les corps des danseurs. « Le tango est accessible à tous, sans limite
dâge, de nationalité, de métier, de souplesse, dit Camilla Saraceni, ce pas de
deux provocateur me sert comme langage de corps pour parler avec ironie et tendresse du
rapport entre hommes et femmes. La volupté marque le pas. Le désir sexprime par
gifles et caresses, dans le tempérament de cette danse dorigine populaire. A la
promesse que se font des corps en accord, joppose lélément subversif de la
parole. » Un spectacle envoûtant, follement vivant, au charme entêtant.
« Soirée de fièvre garantie avec « Pas à deux ». Au loin, un piano à queue attend son musicien, et trois chaises posées face au public sont une invitation aux joueurs de contrebasse, de violon et de bandonéon. Et nous voilà embarqués pour Buenos Aires, avec un spectacle plein de trouvailles visuelles. » - Le Parisien
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