Patrick Bosso - La courte échelle

Le succès de ses deux derniers seul-en-scène, Le spectacle de ma vie en 2002/2003 et Du bonheur ! - qu’il a joué cent quatre vingt fois en 2006 et 2007 - a confirmé l’engouement croissant du public et des médias pour le comédien et auteur qu’est Patrick Bosso. Son univers et sa manière, chaleureuse, humaniste, généreuse en humour et en émotion, d’évoquer ses souvenirs et sa famille touchent et concernent beaucoup de gens partout, qu’ils soient du nord ou du sud. Toujours prêt à faire plaisir et à en prendre, celui qui est aussi désormais, pour une bonne vingtaine de millions de français, le gendarme-motard de Bienvenue chez les ch’tis a donc décidé de continuer à s’inspirer largement de son enfance pour créer son nouveau spectacle.

« Je ne remercierai jamais assez celui qui a inventé la courte échelle… Grâce à la courte échelle, on rentrait gratuitement dans plein d’endroits… en principe ! A mon avis, la courte échelle, c’est une idée de pauvre…. En vérité, la vraie misère ce n’est pas de faire la courte échelle, c’est d’avoir personne pour te la faire… Heureusement qu’il y a toujours les collègues ! »

On retrouve ici le jeune Patrick à l’âge ô combien ingrat où l’on commence de plus en plus à entendre la stressante question : « Qu’est ce que tu veux faire plus tard ? » ! Certains peuvent répondre cash (médecin, pompier, cosmonaute,… !) et d’autres … moins ; Patrick, quatorze ans, est plutôt de ceux-là. Spécialiste des bulles, surtout à l’école, ce qu’il ne veut pas faire, ça il le sait, mais à part ça… !!??? Aller à la piscine avec ses collègues, à la pêche avec son père et son cousin, jouer au foot à l’USA (l’Union Sportive Amicale de son quartier !) .

« On est super fier, on se prend pour des Américains. Le problème, c’est qu’on joue comme eux… ! C’est pas qu’on est mauvais, c’est qu’on n’est pas bon, mais alors, pas bon… On prend tellement de buts que le type du tableau d’affichage, il a plus mal aux bras à la fin du match que nous on a mal aux jambes ! »,… ? Deux autres phrases récurrentes, souvent prononcées par son père, ponctuent à cette époque la vie du jeune Patrick : « Je te l’avais dit ! » ou « Demande à ta mère ! ».

De nouveaux personnages, son grand-père tatoué de partout, son oncle « ni droitier, ni gaucher » (grâce à l’habileté un costume de Claude François fait son apparition dans la famille !), monsieur Burle, l’intrépide gardien/capitaine de son immeuble/paquebot « battant pavillon hlm », … rejoignent les « habituels » : sa mère, son père, sa grand-mère, et toujours ses « collègues », ses copains - dont certains le sont encore aujourd’hui - avec lesquels il revendique avoir été, il y a bien des années, quand ils étaient en CE1, les créateurs de la moderne et terrible écriture « texto » (« Oh, c’est nous qu’on l’a inventée ! »), mais aussi des fast-food, du GPS, des Ray Bans, Et puis revient souvent aussi ce petit nuage en forme de nounours qui lui sourit… !

Du pur Bosso : du rire, de l’émotion et du spectacle avec l’apport de son multi-talentueux nouveau metteur en scène (également comédien et auteur) Gil Galliot.