A partir de cette phrase de Georges Bataille, Perrine Valli s’interroge sur la prostitution et sur la relation qu’il instaure entre le féminin et le masculin. Le corps prostitué devient un corps miroir à travers lequel l’homme et la femme se questionnent.
Que signifie l’acte de se dénuder ? Et si le corps nu n’était plus alors un corps sans vêtements mais un corps sans limites ?
Après les interrogations formelles, le comment de la danse, Perrine Valli se plonge dans le pourquoi, interpellant une problématique qui peut, sans aucun doute, déboucher sur " une comment mouvoir un corps " , particulier.
Comment est-il marqué et comment, en retour, marque-t-il l’espace ? Car son sujet, le corps prostitué, ne se résout pas dans l’incarnation brute ou la nudité. Il la dépasse, l’interroge les frontières de la personne, de son intimité, de son être au monde.
Ma cabane au Canada, toute première création de Perrine Valli, est une proposition intime, un autoportrait en quelques sortes d’un artiste face à son art qui entame une réflexion sur quels sont les parts d’un artiste qu’il peux/veux dévoiler ? Pourquoi se confronter au regard de l’autre ? Etre face à l’autre pour être face à soi ?
C’est le corps qui nous conduit vers l’intérieur, pour effleurer des notions qui " travaillent " Perrine Valli depuis toujours : le dévoilement, l’identité, la féminité, des notions sans définitions réelles, ni solutions.
1 rue Charles Garnier 93400 Saint-Ouen