Tout public à partir de 9 ans.
Deux artisans farfelus évoquent la vie de Pierre Avezard, dit Petit Pierre. Farceur, bricoleur et sensible, cet homme crée à partir de rien une oeuvre digne du Facteur Cheval : une mécanique complexe, image de son coeur et de la vie qui l'entoure.
Auteure québécoise, Suzanne Lebeau est aujourd’hui une dramaturge « jeune public » majeure. Ses pièces sont jouées dans le monde entier. En racontant la vie de Pierre Avezard, elle a créé une pièce qui revisite l’histoire mouvementée du XXème siècle, ouvre une fenêtre sur l’Art Brut et constitue un hymne magnifique et sensible à la différence.
Le respect du texte et de l’esprit de la pièce
Le texte est conservé dans son intégralité ainsi que l’esprit de la pièce. Nous nous sommes attachés notamment à conserver la dichotomie et la complémentarité entre les deux narrateurs : l’un étant le porte-parole de Petit Pierre et l’autre le témoin de la grande histoire. Nous avons tenu également à ne dévoiler que progressivement, au fur et à mesure des séquences, le personnage de Petit Pierre ainsi que les objets qui évoquent à la fois sa vie et son oeuvre. Enfin, nous avons souhaité que la pièce se termine sur la même impression, la même sensation que nous avons ressentie en regardant Le Manège de Petit Pierre se mettre en marche tout autour de nous : force et fragilité, simplicité et perfection, magie, beauté et indicible émotion.
Une transposition masculine
Les conteuses deviennent conteurs, un binôme de personnages masculins, artisans improbables dans un atelier de fortune. Tantôt narrateurs, tantôt constructeurs, tantôt bruiteurs… On ne sait pas bien ce qu’ils construisent mais ils trient, ils martèlent, ils découpent, ils assemblent. Ils arrêtent de temps à autre leur curieux bricolage pour raconter l’histoire, celle de Petit Pierre ou celle du monde. La parole passe de l’un à l’autre naïvement, naturellement. Ils se parlent, ils parlent au public, s’interrogent, se rappellent, réfléchissent, moments suspendus… Entre chaque séquence le travail reprend, le son, l’image, la lumière prennent alors toute leur place pour laisser le temps aux mots de se poser ou de s’envoler.
Du trio au duo
Le personnage de Petit Pierre n’est pas interprété par un troisième comédien. Les artisans-conteurs, tantôt l’un, tantôt l’autre, quittent leur récit et leur personnage pour s’identifier, se muer, l’espace d’un instant, en Petit Pierre. Concentrés sur leur travail, rêvent-il d’être Petit Pierre ? Emportés par l’histoire, s’amusent-ils à être Petit Pierre ? Le public ne fait qu’apercevoir Petit Pierre, un personnage invisible, un peu fantôme ; un personnage qui se dessine par touches successives au gré de ses apparitions éphémères ; un personnage qui ne se présente jamais au grand jour. Chacun le devine, l’imagine.
19-21 rue Boyer 75020 Paris