La « Rentrozologie » est une discipline imaginaire qui s'appuie pourtant sur le réel, puisqu'elle ambitionne d'étudier l'usage du temps que chacun passe à rentrer chez soi, le soir, après le travail.
Quais de gare, trains de banlieue et horaires fixes sont le décor d'un rituel quotidien qui pourrait être bien triste. Ce petit traité, chanté et chorégraphié, nous prouve, avec humour et fantaisie, qu'il y a pourtant de grandes joies à tirer de ces instants prétendument perdus.
Icône romantique du réseau transilien, le train de 17h53 marque le point de départ du temps rentrozologique qui, comme chacun sait, doit impérativement s’achever au premier coup de 20h. Prisé des rentrozologues avertis, il est principalement composé de voyageurs issus du secteur tertiaire : secrétaires, employés, cadres et étudiants s’y côtoient dans un silence qui, loin d’être pesant, traduit en fait la sérénité que procure la certitude de rentrer calmement chez soi. Il est étrange d’y croiser les plus belles femmes du monde.
« La foule des voyageurs fait tourner la fabrique à souvenirs : les visages dansent sur des musiques intérieures et le trajet du retour se poursuit, à vélo, sous les étoiles. A la fois conférence, journal d’empreintes et échappée cycliste, Gilles Bugeaud superpose les strates pour faire de la Rentrozologie une science humaine drolatique et merveilleuse. » Pierre Mechanick, metteur en scène.
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