On les avait découverts lors d'un Dimanche Matin, les frères Jussen intègrent désormais la cour des récitals du soir.
Mendelssohn : Allegro brillant pour piano à quatre mains op. 92
Schubert : Fantaisie pour piano à quatre mains op. 103 D. 940
Ravel : La Valse, poème chorégraphique (version pour deux pianos)
Stravinsky : Le Sacre du printemps (version pour deux pianos)
« Brillant », l’Opus 92 de Mendelssohn ! Mais presque un simple échauffement pour Lucas et Arthur Jussen, qui nous réservent une soirée à haute densité émotionnelle et virtuose. Autrement métaphysique, la Fantaisie que Schubert dédie en 1828 à la comtesse Caroline Estherázy explore en effet les tréfonds de l’âme romantique. Puis viendra la danse. D’abord à trois temps, avec l’hommage de Ravel à l’Autriche de Strauss pour les Ballets russes de Diaghilev. Soit, selon l’auteur, « une espèce d’apothéose de la valse viennoise à laquelle se mêle dans mon esprit l’impression d’un tourbillon fantastique et fatal ». Les Néerlandais se mesureront enfin au Sacre du Printemps, dont le Théâtre des Champs-Elysées se souvient encore du scandale de la création le 29 mai 1913.
15, avenue Montaigne 75008 Paris