Qui donc est-il, ce Pinocchio dont rêve Joël Pommerat et qu'il destine d'abord aux enfants ? Un être effaré, naïf, ravi donc plongé, ajoute-t-il, dans « un état profondément théâtral ». Autour de Pinocchio, héros d'une fête musicale et douce, le paysage auquel songe Pommerat tient plus des rêveries féeriques du Grand Meaulnes que de l'Italie de Collodi. Tout public dès 8 ans.
Tout public dès 8 ans.
Molière 2016 du jeune public.
Qui donc est-il, ce Pinocchio dont rêve Joël Pommerat et qu'il destine d'abord aux enfants ? Un être effaré, naïf, ravi donc plongé, ajoute-t-il, dans « un état profondément théâtral ». Autour de Pinocchio, héros d'une fête musicale et douce, le paysage auquel songe Pommerat (qui vient de recevoir le Prix de Littérature dramatique pour sa dernière pièce, Les Marchands) tient plus des rêveries féeriques du Grand Meaulnes que de l'Italie de Collodi.
Le spectacle jouera du contraste entre l'austérité sérieuse du réel et les prestiges de la fantasmagorie. Librement réinventé, ce Pinocchio où l'imagination enfantine se mesure à la dureté des « grandes personnes » partira « de la question de la paternité et de la pauvreté ». Peut-on s'acquitter d'une dette de vie ? Comment devient-on grand tout en restant libre ? Joël Pommerat ne sait pas si les enfants se formulent de telles questions. Mais depuis qu'il a créé pour eux un Petit Chaperon rouge, il aime les histoires où elles se posent et sait qu'elles peuvent les captiver.
Dans la manière, dans la forme de ce qui est dit, au théâtre, quelque chose est contenu, bien plus fort que dans les discours, les opinions et autres dénonciations irréprochables : à bas la guerre, non à l'argent, les autres ont tort, que meure la bêtise… C'est aussi dans la quête de la forme que peut se dégager au théâtre le sens dont nous avons besoin.
En cela, je pense aussi qu'il est plus urgent de montrer que d'expliquer. Que c'est là, même, notre seul et essentiel travail au théâtre : montrer, quoi montrer, comment montrer. Et sans exclure le texte, non, car la parole doit être montrée elle aussi. Le théâtre ne sert aucune cause, au contraire, pour moi il doit empoisonner la réflexion et tenter de nous faire sortir de nous-mêmes. En cela, peut-être, il est politique.
Quand j'écris, je vise quelque chose d'autre que l'anecdote. Quand nous travaillons, je dis souvent : « Non, ça, ça ne m'intéresse pas, c'est anecdotique », anecdotique, cela veut dire pour moi qu'il n'y a rien d'autre derrière la chose que le reflet de la chose elle-même. Les choses qui m'intéressent valent pour ce qu'elles sont capables de révéler d'autre, de différent, voire de contraire, c'est leur profondeur qui m'intéresse. Je vise quelque chose derrière l'action, les mots, la situation. Quelque chose qu'on ne doit pas pouvoir désigner simplement, quelque chose qui doit apparaître, quelque chose qui doit s'immiscer, se glisser entre les lignes des gestes et des phrases prononcées comme une réalité fantôme bien plus présente, bien plus forte sous cette forme que si elle était désignée par le texte ou par le jeu des interprètes, par leurs intentions affirmées, soulignées.
Une réalité fantôme comme ces membres fantômes, ces jambes ou ces bras qui ont été amputés et dont la présence continue à se faire ressentir.
Joël Pommerat (extrait de Théâtres en présence, éd. Actes Sud, Arles, 2007, pp. 25-27).
« Chacun est saisi, et le restera jusqu'à la fin des aventures de Pinocchio, qui se dessinent en tableaux qu'on dirait découpés dans le noir du plateau. Un noir total : c'est le noir des entrailles ou de l'encre, qui précède la naissance. [...] Il n'y a pas de morale au sens du manuel de bonne conduite, dans le spectacle de Joël Pommerat. Mais des visions impressionnantes, qui projettent Pinocchio dans le monde inventé par les adultes, du plus rêveur - le cabaret mirifique - au plus sinistre, la loi de fer de l'injustice et de l'argent. [...] Il est vrai que, dans le théâtre de Joël Pommerat, tout est beau, de cette beauté qui fait, dans un même mouvement, réfléchir et rêver. Qu'en pensent les enfants ? » Brigitte Salino, Le Monde du 13 mars 2008
Magique ! Les images qui m'en resteront seront pareils a mes rêves et caichemard d'il y a 45 ans !
Excellente mise en scène, les acteurs sont très bons, et l'histoire fort bien racontée. On ne s'ennuie pas une minute et mon petit-fils a adoré les bruitages. Merci à tous ceux qui se sont donnés du mal pour ce très beau spectacle.
Ce spectacle m’à émerveillé
Extraordinaire
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Magique ! Les images qui m'en resteront seront pareils a mes rêves et caichemard d'il y a 45 ans !
Excellente mise en scène, les acteurs sont très bons, et l'histoire fort bien racontée. On ne s'ennuie pas une minute et mon petit-fils a adoré les bruitages. Merci à tous ceux qui se sont donnés du mal pour ce très beau spectacle.
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Extraordinaire
8, boulevard Berthier 75017 Paris
Entrée du public : angle de la rue André Suarès et du Bd Berthier.