Elle appartient désormais au répertoire de la musique. Pléiades fut à l'origine, composée pour la danse et commandée par le Ballet du Rhin.
Le chorégraphe Alban Richard, hors-mode, hors clan, compose des pièces souvent pleines d’âpreté farouche, mais tramée par une approche fine des processus de création. En reprenant Pléiades, il ne cherche surtout pas à recréer la pièce de 1979. En revanche, dans cette création événement, il réactive une démarche d’invention étroitement partagée avec les musiciens, pour produire un concert de musique et de danse.
La complexité et la force de cette œuvre, très organique, interrogent l’organisation et l’écriture de la danse par rapport à celle de la musique. Les danseurs interprètent une partition commune où le son se prolonge dans la danse et nous revient comme une invitation à l’échange.
« Pléiades, un concert de musique et de danse repose sur un principe d’imbrication de trois partitions distinctes : la partition chorégraphique, la musique de Iannis Xénakis jouée en direct et les lumières de Valérie Sigward. Chacun de ces composants poursuit, dans des structurations voire des pulsations différentes, un objectif convergent d’investissement d’un espace commun, à travers le tissage d’une pièce hypnotique et énergique.
J’ai cherché une cohérence formelle entre la musique et le mouvement des danseurs, entre les corps et le spectre sonore dans un contexte volontairement instable et organique. La pièce évoque un univers en expansion, sculpté par effondrement et altération. L’oeuvre musicale se présente en quatre sections – Claviers, Métaux, Peaux et Mélanges – dont l’ordre est, à l’origine, indéterminé. Ces sections font référence aux types de percussions qu’elles utilisent. Une cinquième section chorégraphiée entièrement en silence s’intercale en contrepoint de la première section. La pièce commence avec Mélanges, qui contient en elle toutes les autres.
Dans Claviers, on trouve des instruments aux plaques sonores accordées (vibraphones, marimba, xylophone et xylorimba). Métaux est joué sur un nouvel instrument dont la hauteur des sons est arbitraire et non tempérée, le six-xen, inventé par Xenakis et construit spécialement pour l’oeuvre. Peaux présente plusieurs instruments à peaux accordées (grosse caisse, bongos, tumba, toms-toms, timbales), alors que Mélanges rassemble toutes les sources sonores de l’oeuvre. L’univers de Pléiades est régi par son organisation rythmique. L'unique source de cette polyrythmie est l'idée de périodicité, répétition, duplication, récurrence, copie fidèle, pseudofidèle, ou sans fidélité. Depuis de petites accélérations continues, jusqu’à de rapides transformations, voire même jusqu’aux ruptures brutales de ces transformations, les différentes défigurations se superposent et donnent l’impression de nuages et de galaxies sonores, tout en entraînant l’auditeur dans un tourbillon, un univers distordu. »
Alban Richard
Avec les Percussions de Strasbourg : Jean-Paul Bernard, Claude Ferrier, Bernard Lesage, Keiko Nakamura, François Papirer, Olaf Tzschoppe.
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