Quatuor Ardeo #3

Le Quatuor Ardeo réunit le dernier quatuor composé par Beethoven, le langage unique et déroutant du premier quatuor de Thomas Demenga et Rosamunde, l’un des plus grands drames de Schubert. Une plongée dans l’intime.

De tous les quatuors de Beethoven, Opus 135 reste l’un des plus singuliers, une sorte d’instantané de son état d’esprit au crépuscule de son existence. Baptisé « résolution difficilement prise » par le compositeur luimême, il marque les derniers instants d’une vie entière dédiée à la musique, où l’on sent poindre un mélange de simplicité et d’acceptation, teinté d’une nécessité vitale de s’en remettre au destin. « Le faut-il ? Il le faut ! » écrit-il en marge de sa partition. Les musiciennes joueront ensuite Opus One de Thomas Demenga, collection d’instants et d’influences.

Intime et mélancolique, l’unique quatuor exécuté en public du vivant du compositeur, Rosamunde est la première musique de scène « importante » de Schubert, née du désir de laisser, tout comme son idole Beethoven, une oeuvre qui marque les esprits, et se sachant lui-même condamné. Quatre actes où l’on passe d’une douceur mélancolique à un mal éclatant et optimiste, dans une montée en puissance où la tension est à son comble, oscillant entre gaieté et tristesse.