Tout public à partir de 8 ans.
Au large dans la mer, l'eau est plus claire que le plus pur cristal. Mais elle est si profonde qu'aucune ancre ne peut en atteindre le fond…
Une marionnettiste bien fantasque part à l’aventure, à bord d’un frêle esquif d’osier et de papier. Plongeant aux tréfonds des océans, là où l’homme n’a jamais encore posé le pied, elle touche au fond des mythes. C’est ici que La Petite Sirène d’Andersen l’attend, et la transforme. Tour à tour sorcière, grand-mère, sirène, princesse, marin, et même parfois plusieurs à la fois, elle nous entraîne dans les méandres d’une histoire passionnelle et surprenante !
On retrouve dans cette nouvelle collaboration entre Ilka Schönbein et Laurie Cannac, les ingrédients qui nous avaient tant séduits dans le spectacle Faim de loup. Comme point de départ, un très beau conte dont le contenu n’est nullement édulcoré. Il est question ici d’une jeune fille-poisson qui se mutile d’une partie d’elle-même pour aller vers l’être aimé. L’histoire évoque très clairement la difficulté d’assumer sa différence et la tentation de se transformer pour être accepté par l’autre… La petite sirène représente l’inconscient, la partie animale de la femme qui tente d’exister face à son autre visage, celui de la princesse. Pour rendre compte de ces différents motifs : jeux de miroirs, corps amphibies et autres métamorphoses et dispersions de l’être, quoi de plus approprié que les surprenantes marionnettes d’Ilka Schönbein qui, lorsqu’elles viennent se greffer sur le corps d'une jeune clown, sont décidément fascinantes.
D’après La Petite Sirène de Hans Christian Andersen
Par la Compagnie Graine de Vie.
« Notre sirène sera présentée sous une forme mi-monstrueuse, mi-séduisante, comme un chaînon manquant entre le poisson et l’être humain. Elle représente l’inconscient, la partie animale de la femme qui tente d’exister face à son autre visage, celui de la princesse. Il y est question d’une jeune fille-poisson qui se mutile d’une partie d’elle-même pour aller vers l’autre. Il évoque la difficulté d’assumer sa différence, la tentation de se transformer pour être accepté. Enfin, c’est l’histoire d’un immense amour qui n’est ni vu- le marin est inconscient lors de leur rencontre- ni entendu- la petite sirène échange sa voix contre des jambes- ni surtout reconnu- le prince croit que c’est la princesse qui l’a sauvée.
C’est l’histoire d’une solitude intérieure qui cherche le chemin de l’autre.
C’est l’histoire d’amour d’un pêcheur et d’un poisson, qui sombrera dans un océan de malentendus.
C’est l’histoire d’une muette et d’un aveugle.
C’est l’histoire d’un homme et d’une femme.
Le bord de scène deviendra bord de mer.
Sur un plateau nu, tendu de voiles et de filets, nous inviterons la lumière pour se jouer des transparences, des ombres, et le vent pour y insuffler les mouvements de l’air et de la mer. Au gré de ces jeux et de quelques débris rejetés par l’océan, la scène se transformera en marché aux poissons, bateau, berge, château, ciel et fond d’océan. Dans ce décor à géométrie variable, le corps de la poissonnière le sera aussi, constamment transformé par des marionnettes de corps, comme un kaléidoscope des émotions de la sirène ! Le mouvement comme l’histoire traversera les éléments : l’univers amniotique du fond des eaux, le feu de la passion, la terre sèche et dure, l’air pur de l’envol vers la spiritualité ! Les personnages doubles, jeux de miroirs, corps amphibies, et autres métamorphoses et dispersions de l’être nous ouvrent un large champ de recherche pour créer des formes de marionnette que nous espérons sensibles et surprenantes. Nous jouerons de tous les voiles de la princesse, du marbre de la statue du prince, des couteaux acérés de la sorcière, de la souplesse du poisson, de la gouaille de la poissonnière, alternant bouffées d’oxygène et abyssales immersions, pour plonger avec le public, corps et âme, dans cet océan de passion. »
Laurie Cannac
La Petite Sirène est une curieuse enfant, secrète et rêveuse, qui attends impatiemment le jour de ses quinze ans où elle pourra enfin découvrir le « monde d’en haut ». Elle ignore que ce jour-là, sa vie va basculer !
Car alors, subjuguée par l’image d’un prince qu’elle a sauvé de la mort lors d’un naufrage, elle devient prête à tout pour se faire aimer de celui qui, par un tragique malentendu, pense qu’il doit la vie à une princesse qui l’a retrouvé et soigné sur la berge.
Fuyant les conseils de sa grand-mère, la petite sirène préfèrera aveuglément suivre sa passion à travers ceux de la sorcière. Ainsi, elle renoncera à son identité propre - sa queue de poisson- pour ressembler à l’image qu’elle croit que le prince attend d’elle. Et le sort de la sorcière a un coût ; à chaque pas, elle sentira des couteaux s’enfoncer dans sa chair et mourra si le prince ne l’épouse pas. Elle accepte tout, y compris de perdre sa voix, et avec elle toute possibilité de se faire entendre auprès du prince… et de chanter !
Alors, au château, elle danse pour séduire le Prince, elle danse l’amour, elle danse les tréfonds de son âme, elle danse pour communiquer, elle danse pour exister, elle danse à s’en écorcher les pieds. Mais le Prince, fidèle à celle qu’il croit l’avoir sauvé, se marie avec la Princesse. La prophétie de la sorcière doit s’accomplir, et la petite sirène, que le prince croit se réjouir de son bonheur conjugal, s’évanouir en écume aux lueurs de l’aube.
Ses soeurs vendent alors leurs cheveux à la sorcière contre un ultime recours, un couteau magique dont elle doit transpercer le coeur du prince pour retrouver sa forme originelle et sa vie. Mais elle ne tuera pas l’amour. Elle jette le couteau et se jette elle-même dans l’océan, vers sa propre mort. L’histoire se limiterait à une inexorable tragédie, si Andersen ne sauvait in extremis son héroïne du désespoir et de la mort par un envol final vers un amour absolu, universel, où elle trouvera l’élévation d’âme qu’elle cherchait dans son amour pour le prince.
Dans le tourbillon de la dernière danse, « flottant comme le cygne quand il est poursuivi », alors qu’elle n’est plus que larmes, qu’elle se dissout en écume, elle ne renoncera pas. Elle a jeté le couteau de la désillusion et s’envole voir le monde d’un peu plus haut, de là où il est toujours beau.
Place Georges Pompidou 78054 Montigny-le-Bretonneux
Voiture : De Paris : Autoroutes A13 ou A86 (30 à 45 mn), RN 10 direction Saint Quentin en Yvelines. Sur la commune de Montigny le Bretonneux suivre la direction du Centre Commercial Régional
Parking : Centre Commercial Régional, SQY Ouest
Covoiturage : Le site internet du TSQY vous propose un module gratuit et sans création de
compte pour faciliter vos déplacements, accessible ici. N’hésitez pas à déposer votre annonce, ou à
répondre aux autres !