Donnée ici en création mondiale, l’œuvre du compositeur allemand Alexander Schubert interroge la représentation du corps de l’interprète à l’ère du numérique.
Que devient le corps humain dans un univers dominé par l’artificiel ? Fortement marqué par le free jazz où, dans une performance axée sur l’instant, il s’agit pour le musicien de composer avec son propre corps, Alexander Schubert a voulu retrouver dans sa propre écriture une approche susceptible de véhiculer une telle vitalité. Il s’est intéressé à la gestuelle de l’interprète pour progressivement interroger la représentation artificielle, numérique, du corps.
De cette réflexion est né Codec Error, œuvre dans laquelle la présence physique des musiciens est l’objet de manipulations intempestives comme perturbée par un bug informatique. Le corps en mouvement y apparaît fragmenté, découpé, dépersonnalisé, en référence ironique aux excès de l’esthétique du vidéoclip et du clubbing. Les autres œuvres de cette soirée créent chacune une relation spécifique à l’instrument – les deux contrebasses utilisées par le compositeur turc Tolga Tüzün, l’étude imperturbable et brillante d’Enno Poppe, ou le rituel des Rebonds de Iannis Xenakis, pour un soliste qui s’est démultiplié.
Avec les solistes de l'Ensemble Intercontemporain.
Iannis Xenakis Rebonds, pour percussion (12’)
Enno Poppe Fell, pour percussion (11’)
Tolga Tüzün Metathesis, pour contrebasse et électronique (10’)
Alexander Schubert Codec Error (25’) pour 2 percussions, contrebasse et électronique
41, avenue des Grésillons 92230 Gennevilliers
Voiture : Porte de Clichy, direction Clichy-centre. Tout de suite à gauche après le Pont de Clichy, direction Asnières-centre.
A 86 Sortie Paris Porte Pouchet. Au premier feu tourner à droite, avenue des Grésillons.