Igor Levit entre répertoire symphonique et ultimes confidences brahmsiennes.
Le jeune pianiste germano-russe Igor Levit fait désormais partie de l’élite internationale du clavier. Bien que très à l’aise dans son époque (il est extrêmement présent sur les réseaux sociaux et dans de nombreux engagements civiques), c’est un artiste qui préfère la profondeur à la précipitation. Si son cœur bat avant tout pour le répertoire allemand, pour Bach et le classicisme viennois de Beethoven qui ont fait sa réputation, il ne dédaigne pas s’aventurer sur quelques chemins plus rares, comme pour ce récital où il propose deux arrangements pour piano de deux tubes du répertoire symphoniques que sont l’Adagio de la symphonie n° 10 de Mahler et la troisième de Beethoven. Mais il ne saurait oublier ses fondamentaux et y retourne avec ces Klavierstücke de l’opus 119 de Brahms, ces « berceuses de ma souffrance » selon les mots du musicien et les ultimes propos qu’il confia au piano.
Mahler : Adagio de la Symphonie n° 10 (arrangement pour piano de Ronald Stevenson)
Brahms : Quatre Pièces pour piano op. 119
Beethoven : Symphonie n° 3 op. 55 « Héroïque » (arrangement pour piano de Franz Liszt)
15, avenue Montaigne 75008 Paris