A la Chapelle Royale.
Deux œuvres majeures de Mozart sont au programme de ce concert, deux commandes faites à Mozart dans des contextes quasi opposés...
Chef-d'œuvre inachevé, testament musical, composition sacrée intemporelle et dépassant le cadre liturgique, le Requiem de Mozart accumule les superlatifs. Mozart l’aurait même composé en pressentant sa propre mort. Il s’agissait en fait d’une commande du Comte Walsegg pour les funérailles de son épouse. Compositeur d’opéra surdoué et de premier plan à Vienne, Mozart était le gage d’une certaine « aura », même si le Comte s’attribuait la paternité de ses commandes avant de révéler l’originale. À sa mort, le 5 décembre 1791, le compositeur avait achevé entièrement le Requiem et le Kyrie, et pour une bonne part le contenu des cinq numéros suivants, du Dies Irae au Confutatis. C’est à son élève Sussmayr qu’incomba la tâche de compléter la partition. L’œuvre a depuis suscité mille hypothèses, mais avant tout elle magnétise l’auditeur comme l’interprète, et s’impose dans la forme qu’a laissée Mozart, comme si ces dernières notes, la plume encore levée d’un compositeur mourant, n’en étaient que plus précieuses.
Mozart écrivit la Messe du Couronnement en 1779 à l'âge de vingt-trois ans, sur une commande de l'Archevêque de Salzbourg Colloredo, en l'honneur de la fête commémorative du Couronnement de la Vierge miraculeuse du sanctuaire de Maria Plain. La Messe connut immédiatement un grand succès à sa création à la Cathédrale de Salzbourg, et fut redonnée aux Couronnements de Léopold II, Roi de Bohême, à Prague en 1791, puis de François II de Bohême en 1792, ce neveu de Marie Antoinette futur François Ier, Empereur d'Autriche. Ample composition pour solistes, chœur et orchestre, la Messe est la plus célèbre des vingt composées par Mozart. Il y déploie une palette virtuose, faisant même de l'Agnus Dei la mélodie originale de l'air Dove Sono de la Comtesse dans Les Noces de Figaro. Cette œuvre magnifique où alternent chœur et solistes, déploie avec l’aide des cuivres en fanfares, le brillant et le faste d'un grandiose final d'opéra...
Jean-Christophe Spinosi s'entoure pour ces deux œuvres maitresses de solistes fervents et du magnifique Chœur du Palais de la Musique Catalane de Barcelone, fier de ses 125 ans d'existence !
Par l'ensemble Matheus.
Château de Versailles, Place d'Armes 78000 Versailles
Entrée par la Grille d’Honneur. L'accès aux salles se fait par la Cour d'Honneur Porte B.
Voiture : Par l’autoroute A13 et A86, sortie Versailles Château.