Le roi de la musique mandingue dans un concert version électrique.
En Afrique, c’est un patriarche, un sage et un mécène puissant. Dans le reste du monde, celui que l’on nomme par son prénom - privilège des grands - est l’ambassadeur depuis vingt-cinq ans d’une musique (pan) africaine d’un autre genre, qui a su s’agrémenter d’instruments, de styles et de techniques de production occidentale sans jamais se renier. Ni surtout oublier.
Dans ses airs de danse en fusion, dans ses chansons sucrées salées, l’Afrique est sublimée : celle du pays malien où il a vu le jour, celle des plantations de maïs paternelles, des cordes et percussions mandingues et celle des catastrophes à répétition aussi contre lesquelles il se bat tant. Afrique qui, avec Salif l’albinos, a enfanté ce groove inouï et cette voix presque irréelle que les cracs du jazz, du rock et de la pop continuent de courtiser de près.
Forcément, les meilleurs musiciens entourent Salif Keita. Et forcément, sur scène, sa world music si charnelle prend une altitude et un relief inégalés. Parce que pour lui, homme de l’exil et des défis, militant de la paix, rien n’est aussi précieux que la communion des êtres et des énergies en vrai, à l’instant présent. Ici et maintenant.
Parc de la Villette 75019 Paris