Pièce pour 5 danseurs hommes.
Cela consiste en l’élaboration d’une suite de soli d’hommes mis en relation, de sorte d’offrir un aperçu fictif d’une société de mâles confrontés à leur propre féminité ou au désir d’hommes ou de femmes…
Problématique identitaireà travers des thèmes comme le manque, l’ignorance, l’humour, la mauvaise foi, l’attirance-répulsion, l’image sociale, l’image de soi ou face à l’autre.
Titre provisoire ; pièce pour 5 danseuses.
Selon un processus et un propos similaire ou parallèle à celui de la gestation de Lacrimae, il s’agira ici, dans cette étape de travail, de tenter de découvrir ou redécouvrir la relation entre femmes, d’une part, et leur positionnements par rapport au monde masculin, d’autre part. Également la problématique de la confusion des genres, les rôles masculin féminin, désirs, les conquêtes ou éventuelles défaites sociales, retours, transformations, collisions d’images de soi et de l’autre, non exemptes d’autant de mauvaise foi et cocasserie.
Le masculin et le féminin pour le pari improbable de se confondre en soi ou en l’autre. Amertume passagère du manque ; mais la certitude de sa dissolution inéluctable. L’impassibilité, pénétrante, rassurante, à la contemplation de lalune, de ses cycles prédictibles. L’incompréhensible suspension de son grand corps, comme celui d’une vieille, mère du monde.
Mort ou non-temps ? Doutes de transcendance abandonnés aux lunaisons intérieures du soi. L’action et le regret de l’action se dévisageant, se pénétrant, épuisant leurs ressources en des gestes allant, en étreintes délitées, discours de doutes doux et corrosifs ; mais le délice inattendu des sérénités feintes, poussées incandescentes dans le confinement intérieur puis lâchées en mouvements d’une danse blessée qui tente une autre issue que l’expression de la douleur du monde.
Santiago Sempere
210, rue de Belleville 75020 Paris