Elle est née en Suisse et lui aux États-Unis. Il joue du violon en virtuose, elle un piano préparé… à suivre les directions les plus imprévues. Compositeurs et interprètes, complices réguliers du compositeur John Zorn, aventureux et amoureux, ils ont tellement de musique en eux qu’il peuvent se risquer sur tous les territoires.
Jazz, classique ? Contemporain ? Et si on appelait tout simplement cela de la musique ?
À Lausanne, Sylvie Courvoisier a appris le piano classique, le jazz, l’histoire de l’art, et la nécessité de s’émanciper des écoles, voyageant d’une partition à l’autre. Partie à New York à 30 ans, elle trouve dans la technique classique, chez Beethoven, Chopin ou Rachmaninov, les moyens du tout-terrain. Compositrice (elle a, entre autres, à son actif un concerto pour orchestre de chambre et guitare électrique) interprète en duo, en trio ou en quartette, autant percussionniste que pianiste, elle suit avec intégrité sa propre ligne, aussi modeste qu’audacieuse : « Mon but n'est pas de composer à tout prix des oeuvres inouïes. Le passé est un bagage qu'on nous donne, il faut faire avec.»
Invité par les plus grands clubs de jazz comme par le Kronos Quartet, soliste pour de grands orchestres symphoniques, musicien de studio à Memphis (plus de 200 enregistrements sur des albums de Johnny Cash, Willie Nelson, Jerry Lee Lewis, et même du télé-évangéliste Jimmy Swaggart), couvert de prix (Albert Prize, Grammy Certificate, n’en jetez plus…), Mark Feldman a lui aussi refusé les routes trop droites, pour trouver ses propres sons, son univers, ses propres plaisirs musicaux.
Sylvie Courvoisier et Mark Feldman ont fait pour la première fois de la musique ensemble lors d’un concert à Baden-Baden en 1995. Ils se sont mariés à Las Vegas en 2000. Ils se sont tout récemment penchés sur le mythe d’Orphée avec Orphic Oracles. Ou comment continuer à avancer ensemble sans se retourner.
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