Opéra en anglais surtitré.
Sur une fable de Joël Pommerat aussi belle qu’archaïque, l’épopée intérieure d’un fils qui résiste à son père et s’efforce de comprendre l’existence, Oscar Bianchi compose une musique de chambre sans cesse inventive, qui cherche à épouser toutes les intensités de l’apprentissage.
Livret de Joël Pommerat d'après sa pièce Grâce à mes yeux (éditée chez Actes Sud-Papiers, 2003)
Traduction de Dominic Glynn
Ce qui reste authentique ce n’est pas le slogan rhétorique, mais l’acharnement si singulier de chacun à relancer les dés et faire apparaître toujours un nouveau chiffre de ce partage. Ainsi en 2002, Joël Pommerat mettait en scène l’une de ses pièces, Grâce à mes yeux, dont l’argument rejoignait l’évidence d’une fable archaïque : un fils doit répondre à l’injonction paternelle, celle de devenir comme lui un grand comique, et c’est bien sûr l’inverse qu’il se sent être, lui si attiré par la nuit mélancolique. La pièce est la parfaite histoire d’un apprentissage.
Aujourd’hui donc, en 2012, survient un nouveau lancé de dés où la pièce, transformée en livret d’opéra, est donc devenue sa propre ligne de crête (elle a été réduite par 8) que la musique aura à charge d’intensifier pour ne pas dire d’incarner. Le compositeur Oscar Bianchi, de son propre aveu, ne voudrait se priver de rien mais créer ce florilège d’intensités qui recouvriront, dévieront, sillonneront le cours des affects filiaux, où la musique, fresque à sa manière mais fresque mouvementée, voudrait exposer ce qu’aucun discours ne saurait faire : les replis de l’âme, les colères et les dépits, et accompagner le héros, le soutenir peut-être, à cette échelle si tellurique de soi-même, échelle où la musique, ici portée par un orchestre de chambre, devient un langage à part entière. Oscar Bianchi a 36 ans. Ce n’est pas qu’il faille en tirer des conclusions d’ordre générationnel, mais il y a quelque chose de plein, de décomplexé, d’ouvert, dans cette musique, comme si une certaine défiance vis-à-vis de la création s’était estompée et qu’on pouvait désormais, comment dire, recharger la scène.
Créé le 5 juillet 2011 au Festival d’Aix-en-Provence.
« Cet opéra sonne comme un magistral portrait de la mélancolie. Il y a dans le texte de Pommerat des appels de brume à la Maeterlinck – la tentation du gouffre, la fuite repoussée et lʼamour interdit, lʼaveuglement et lʼobscurité… » Marie-Aude Roux, Le Monde
« Une réelle performance, qui mérite dʼêtre découverte, et qui peut être considérée comme exemplaire de ce quʼest une création contemporaine de qualité ». Michel Egéa, La Provence
« Thanks to my eyes comble nos oreilles à Aix-en-Provence » Gilles Macassar, Télérama
« Nul, ce soir de première aixoise, nʼéchappa au charme étrange du mystère quʼici organisent, en vive complicité, musique et scénographie » Antoine Wicker, Dernières Nouvelles dʼAlsace
« Les demi-teintes du secret sont celles dʼEric Soyer qui signe la scénographie et les lumières, avec cette délicatesse rare qui partage le souffle dru de Joël Pommerat , metteur en scène, et le flux faussement fragmenté, le halètement accoucheur de la partition d ʻOscar Bianchi. Au pupitre, Franck Ollu soigne chaque détail, de la caresse à la mise en doute, servant (…) la grande poésie de cet opéra de chambre. Ne vous en privez pas surtout. » Bertrand Bolognesi, Anaclase
« Thanks to my eyes, opéra de chambre ciselé, procède dʼauthentiques vertus dʼessence poétique, de conte noir pour adultes et dʼune écriture musicale proprement moderne qui colle à merveille à la partition verbale concise » Jean-Pierre Léonardini, LʼHumanité
« Thanks to my eyes (…) créé une atmosphère à laquelle il est difficile de se soustraire » Christian Merlin, Le Figaro
«Il faut rendre hommage en premier lieu à la qualité remarquable et parfaitement homogène de lʼinterprétation, vocale et instrumentale (…) Dʼune grande délicatesse, un dispositif électroacoustique conçu par Dominique Bataille ajoute à ce caressant vertige. Voix et instruments – notamment dans le suraigu redoutable exigé des voix féminines – se distinguent ou se fondent, rivalisent ou pactisent, dans une alchimie superbement maîtrisée » Emmanuelle Giuliani, La Croix
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