Toc et Mat

• Résumé

Toc et Mat, déshérités de nos temps modernes, choisissent le rêve et l'illusion musicale pour faire un pied de nez aux rigueurs de leur condition. Par la puissance commune de leur imagination, un opéra loufoque et débridé va soudain les transformer. L'esprit d'Offenbach leur souffle notes et mots out au long de leur invraisemblable périple.

Un spectacle composé de La leçon de chant électro-magnétique d' Ernest Bourget sur une musique de Jacques Offenbach, et de La fille du Cid de Frank T'Hézan sur une musique de Jean-Christophe Keck.

• Entretien avec Vincent Vittoz

C.B. Vincent Vittoz, comment est né ce projet musical ?
Vincent Vittoz. C’est Frank T’Hézan qui a eu l’idée de ce spectacle.
Ce qui m’a intéressé dans ce projet, c’est de donner une vision plus moderne à l’opérette qui apparaît parfois un peu « convenue ». Souvent les personnages, comme d’ailleurs ceux du vaudeville, sont caricaturaux. Les travers humains sont forcés. J’ai voulu, au contraire, m’attacher à la psychologie des deux protagonistes. J’ai souhaité donner de l’amplitude à l’être humain, quelle que soit la situation dans laquelle il se trouve.

C.B. Pourquoi ce titre Toc et Mat ?
V.V. Ces personnages sont deux clowns, au sens noble du terme bien sûr. Ils représentent le clown blanc et l’Auguste.

C.B. Parlez-nous de la construction du spectacle.
V.V. Le spectacle est en deux parties. La première est une opérette de Jacques Offenbach La Leçon de chant électro-magnétique. Frank T’Hézan pour le livret et Jean-Christophe Keck pour la musique ont imaginé une suite à cette histoire.

C.B. Jean-Christophe Keck est un grand connaisseur d’Offenbach, n’est-ce pas ?
V.V. Oui. Il en est le spécialiste actuel. Il est en charge de rééditer toutes les partitions du compositeur.

C.B. Que représente l’Art lyrique pour vous ?
V.V. Du théâtre, d’abord. Je veux théâtraliser la musique au maximum. Je trouve que l’art lyrique parfois s’enlise dans un esthétisme trop poussé. On oublie trop souvent le théâtre, la direction d’acteurs. Dans mes mises en scène, je cherche toujours à raconter l’histoire au plus près de la psychologie des personnages. Plus on passe par la psychologie, plus l’histoire devient intéressante.

C.B. Quels sont vos projets après Toc et Mat ?
V.V. Je vais mettre en scène Mort à Venise d’après Thomas Mann à l’Opéra de Metz, Tom Jones de Philidor à l’Opéra de Lausanne et je viens de faire la mise en scène du spectacle Marie du haut en bas (spectacle sur Maris Dubas) avec Edwige Bourdi qui débutera à l’automne au théâtre du Tambour Royal.
C.B. Merci Vincent Vittoz. Que le succès accompagne vos deux héros, Toc et Mat interprété par vous-même. Je souhaite au spectacle une belle et longue carrière.

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