La post guerre froide
On avait mis la guerre au frigidaire
La presse
Spécimen et autres phénomènes pata para supra et méta physiques pour danser la fin de la guerre froide...
Depuis 1997, la compagnie Trafic de Styles provoque des rencontres et oscille entre hip hop et cirque pour nous emmener dans un univers poétique sans cesse renouvelé. Après avoir présenté Attention Travaux et Le Poids du Ciel, Sébastien Lefrançois s'inspire de la chute du mur de Berlin.
Un montreur de spécimens nous présente ses créatures que la science a conçues pour que le spectaculaire opère : un russe qui essaie de voler, une moitié de l'humanité, un amnésique… Un monde du "tout possible" où les lois et les codes sont redistribués en permanence.
Une chorégraphie énergique pour cinq danseurs, qui démonte les clichés dont nous sommes tous à la fois victimes et bourreaux et traite des grands événements, à travers le corps, la chair qui tremble, la fragilité de l'humanité. Une joyeuse provocation à la perte d'équilibre qu'est la post guerre froide.
Texte de Nathalie Fillion
Chorégraphie de Sébastien Lefrançois
"On avait mis la guerre au frigidaire.
Elle s'appelait la guerre froide.
Dans le bac à légumes, on tenait les armes au frais.
Dans le compartiment congélo tous les idéaux.
Et au rayon crémerie, discret, discret, les serments trahis.
On avait mis la guerre au frigidaire.
On était bien au chaud.
On se regardait en face.
- Eh toi ducon qui gèle là-bas ? Comment va ton spoutnik ?
- Et toi tes scuds du schnok ? Ils sautent à l'élastique ?
On respectait l'ennemi. Il faisait froid dans le dos.
On se battait pour décrocher la lune…"
[…] Le Poids du ciel, création récente de Sébastien Lefrançois, porte la marque de l’évolution de toute une génération. Suffisamment forte désormais, comme le déclare ce vétéran de la street dance, pour se confronter à d’autres formes d’expression artistique telles le cirque. Construite en trois temps, sa pièce pour trois danseurs et un circassien marie les genres en se gommant toute volonté de performance. Ne subsistent, dans ce parcours vers les hauteurs matérialisées par une perche d’acrobate, que la poésie et la sincérité de deux arts cousins. Au sol, à la verticale, en duo, trio ou solo, ses personnages à la Buster Keaton font exister la très symbolique idée du dépassement." Zurban
" Cette troupe aventurière se balance entre hip-hop et circassiennes : un détonnant courant d’air frais. A attraper au vol." Télérama
" Rien ne le fait reculer. " Il faut péter les frontières !" lance le chorégraphe Sébastien Lefrançois à propos de ses ambitions artistiques - car il s’agit bien d’art et non d’échanges commerciaux. Son nouveau spectacle Le Poids du ciel, un joyeux poème visuel né du maillage étonnant entre danse, cirque et théâtre d’objets, en est le brillant manifeste […] Sa danse, il la façonne, la déforme, la déploie dans une scénographie plus riche. Il la met en scène avec d’autres arts. Au trop-plein de mouvement, il préfère une matière charnelle. De la technique un peu rêche du break, il tire une émotion généreuse, qui côtoie l’humour et la dérision." L’Express Mag
16, place Stalingrad 92150 Suresnes
Navette gratuite Paris - Suresnes : Une navette est mise à votre disposition (dans la limite des places disponibles) pour vous rendre aux représentations du Théâtre.
Départ de cette navette 1h précise avant l’heure de la représentation (ex. : départ à 19h30 pour une représentation à 20h30), avenue Hoche (entre la rue de Tilsitt et la place Charles de Gaulle-Étoile), du côté des numéros pairs. À proximité de la gare Suresnes-Longchamp (Tram 2), la navette peut marquer un arrêt sur le boulevard Henri-Sellier (à l’arrêt des bus 144 et 244 (direction Rueil-Malmaison), 25 minutes environ avant la représentation. Faites signe au chauffeur.
La navette repart pour Paris environ 10 minutes après la fin de la représentation, et dessert, à la demande, l’arrêt Suresnes-Longchamp, jusqu’à son terminus place Charles de Gaulle-Étoile.