Trois agitateurs de l’hyperactif Tricollectif démantibulent avec finesse le chef-d’œuvre de Neil Young de 1972.
La force du Tricollectif, c’est son art du storytelling. Et le guitariste Guillaume Aknine ne déroge pas à la règle. Au lieu de reprendre littéralement les dix chansons du génial Harvest de Neil Young, il a rassemblé ses amis souffleurs Jean-Brice Godet (passé par l’IRCAM) et Jean Dousteyssier (membre de l’ONJ) pour peindre l’âme du songwriter canadien. Un biopic sonique et onirique qui jongle entre guitares, banjos, clarinettes, harmonicas, ondes de choc et bouts d’interviews.
Guillaume Aknine (guitare, banjo, harmonica, direction artistique), Jean Dousteyssier (clarinettes, harmonica, guitare), Jean-Brice Godet (clarinettes, harmonica, guitare, radio).
Une boîte à surprises concoctée par l’union inédite de deux histrions de l’impro. Au menu : beau bazar et berceuses turbulentes.
Il fallait frapper fort pour faire sortir Fantazio de la Villa Médicis. Théo Ceccaldi l’a fait. Logique : le performeur-contrebassiste et le jeune violoniste de l’ONJ ont beaucoup en commun : des mélodies qui leur tournent en tête comme des chars dans des arènes, l’envie de raconter des histoires, de préférence surréalistes, le besoin de se confronter à toujours plus de musiciens différents… Et un penchant certain pour la poésie bastringue. Entourés par la nouvelle garde du jazz français, ils se font tout un film avec pas grand-chose. Et c’est déjà beaucoup.
Fantazio (voix, contrebasse), composition, Théo Ceccaldi (violon, composition, arrangements), Antonin-Tri Hoang (clarinette basse, saxophones, claviers), Roberto Negro (piano, piano préparé, claviers), Valentin Ceccaldi (violoncelle), Benjamin Flament (percussions, métaux, électronique).
9 rue Gabrielle Josserand 93500 Pantin